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8 Avril : encore du désert ?

La journée commence tôt avec un petit jogging, dans la douceur du matin (25 degré) pour rejoindre le Rio Grande a seulement 5 km du campement. Non seulement, les paysages sur la rivière sont magnifiques (canyon donnant sur l’eau bleu de la rivière ralentie par le barrage en aval), dommage de ne pas avoir l’appareil photo, mais le chemin pour y arriver réserve aussi des surprises au milieu d’herbes à chameau et de petits arbustes : lapins et cerfs, heureusement pas de serpents (les serpents à sonnette étant courant dans le coin).

Après ce petit exercice, une bonne douche et le petit déjeuner, nous participons à une excursion dans le canyon d’une rivière asséchée. Il y a près de 8000 ans le coin été beaucoup plus humide et ressemblait plus à une forêt, mais le réchauffement a peu à peu converti les terres fertiles en désert. Malgré cela, l’homme a continué à habiter la région en tant que nomade et durant ses passages, il a laissé des traces sur les grottes naturelles formées par l’eau du canyon. Les dessins sont encore présents aujourd’hui mais à priori aucune interprétation n’est réellement présente. Il nous parait tout de même incroyable que l’homme ait pu vivre ici en plein désert il y a 4000 ans, chassant et cueillant pour se nourrir. Il paraît encore plus incroyable qu’il ait choisi de rester ici quand il y avait des terres beaucoup plus fertile à quelques centaines de kilomètres plus au sud… Ceci dit, plus tard, des éleveurs se sont aussi installés ici.

Après la visite, nous reprenons la route vers l’ouest. Celle-ci ressemble aux brochures de tourisme pour l’ouest américain : longue route avec des pics désertiques plantés en plein milieu, quelques petits canyons asséchés. C’est réellement le far west et la façon dont j’imaginais le Texas. Nous parcourons pas loin de 400 km, traversons 4 villages et passons quelques ranchs dont on peut se demander ce qu’ils font et comment ils survivent au milieu de ces champs d’herbes, de roches et de petits arbustes parvenant à trouver un peu d’eau pour survivre. En cette après midi, il doit faire plus de 40 degrés, au moins nous n’avons plus froid et confirmons que l’air conditionné est une bonne invention. Nous nous arrêtons dans l’un des villages possédant un petit musée sur le juge Roy Bean qui exerçait dans le village à la fin du XIXème siècle et voyons comment il faisait régner la justice seul et à l’extérieur du saloon et salle de billard qu’il possédait. Evidemment, il n’avait pas étudié le droit et, apparemment, rendait justice selon sa propre vision des choses… La loi de l’ouest !

Dans un autre village, nous faisons le plein : les stations services sont assez dans le coin, il est donc préférable de prendre ses précautions, puis tournons vers le sud pour rejoindre l’immense parc (sans doute 100 km x 100 km) de Big Bend.

Sur place, nous trouvons un spot de camping à 1600 m d’altitude dans un bassin bordé de montagne d’origine volcanique. Ces montagnes sont comme une île dans le désert mais même s’il fait un peu moins chaud, c’est tout de même assez désertique et il n’y a que peu d’eau. Malgré tout la flore et la faune (ours, puma, cerfs, javalina – une sorte de cochon, et serpent évidemment)  est plus abondante qu’en plaine. Le couché de soleil sur les montagnes nues est vraiment magnifique. Nous profitons d’une bonne bière fraîche avant d’aller écouter une petite conférence gratuite sur les vautours. Il est 21h et la deadline pour le budget américain est minuit : apparemment, il n’y toujours pas d’accord et s’il n’y en a pas, le parc fermera au plus tard lundi… nous espérons que les politiques pourront se mettre d’accord pour que l’on puisse découvrir les nombreuses possibilités qu’offre le parc (rando, camping dans le désert, Rio Grande, trek, off road…).



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