Nature et tradition… – Part 1
Quitter Darjeeling ne fut pas facile. Moralement parce que nous návions pas vu les montagnes et que nous savions quún jour le soleil allait arriver et physiquement car cela a ete long… En effet, le matin de notre depart nous prenions le petit train qui devait parcourir pres de 70 km et descendre 2000 m de denivelee, le tout en 6 heures environ. La premiere partie du voyage fut vraiment sans accroc, presque meme sans retard. La lenteur du train nous permettant de bien profiter des paysages et des scenes de la vie quotidienne. Il faut dire qu’entre les trains, la route et les habitations, il n’y a pas beaucoup de place. Je suis sur que parfois certains habitants ont l’impression de voir le train passer dans leur salle a manger tellement l’espace entre la voie et leur maison est faible. Ce trajet est vraiment une decouverte a lui seule, et en plus comfortable car nous avons fait l’effort de prendre la premiere classe. Alors que tout se deroulait a merveille, en plein milieu du parcours un arret. Nous pensons dans un premier temps a un simple arret pour permettre au conducteur de prendre un the ou un dejeuner. Mais cela s’eternise. Finalement, nous apprenons que le train venat en sens inverse vient de derailler, en fait la voie s’est ecartee en dessous de la locomotive. Cela semble courant. Il faudra deux ou trois heures pour remonter la machine sur la voie. Etant donne qu’il n’y a qu’une voie, nous devons attendre que l’autre train reparte pour pouvoir continuer. Cela durera 3 heures. De ce fait, la derniere partie du trajet se fait de nuit, plus difficile pour apprecier le paysage. La fin du parcours n’est qu’une succession de virages serrees, de boucles et de zigzags, le tout pour descendre jusqu’a la plaine et arriver a Siliguri, 10 heures apres notre depart.
Siliguri n’etait pas une decouverte, nous avons donc facilement retrouve l’hotel ou nous avions precedemment dormi. La nuit fut bonne et surtout chaude. Bien loin des 5 degre de Darjeeling. Le lendemain nous avions beaucoup de chose de prevu et finalement tout s’est passe pour le mieux :
– Acheter des billets de train pour notre prochaine destination : Incroyable mais en 15 minutes s’etait boucle quand certains voyageurs nous racontent leurs aventures pour avoir un billet : generalement une demi ou une journee. Il est vrai que les queues peuvent etre tres longues et les trains souvent pleins. Mais pour nous pas de probleme, sans doute car nous prenions nos billets depuis une petite gare. De plus, il semble que Jenny a beaucoup de succes avec les guichettiers qui sont toujours tres serviables avec elle. Il est amusant de voir dans les gares que quand une personne travaille, 2 sont derrieres son dos a discutter ou lire le journal. Le monde des fonctionnaires semblent le meme dans tous les pays.
– Avoir des informations et reserve une chambre pour le parc national ou nous devions aller : lorsque nous arrivons, nous sommes d’ores et deja impressionne par le fait que ce soit deja ouvert a 10h. Nous entrons, le grand bureau de l’office de tourisme est presque vide. Un employe nous accueille. Nous demandons pour le parc national, il nous dit que l’hotel est plein mais que nous pouvons partir avec un tour le lendemain. Neanmoins, il ne sait pas vraiment et nous envoie vers son collegue qui vient d’arriver. Il nous dit dans un premier temps que l’hotel est plein. Il nous presente le tour organise le lendemain. Une autre touriste interesse est avec nous. Son anglais est confus, le tour semble tres cher. Nous demandons encore pour simplement reserver un hotel. Toujours pas possible. Nous demandons s’il est possible de trouver un hotel dans la ville voisine. Il nous dit qu’il n’y en a pas d’autres. Nous demandons encore. Cette fois, si, il y a quelque chose de disponible. Un bungalow, pas loin du parc. Ca nous parait tres bien. Neanmoins, nous devons attendre sa responsable pour reserver. 10 minutes plus tard, il revient nous chercher, il avait fait une erreur et il y a aussi des chambres doubles de disponibles. Il semble disposer a prendre notre reservation. Nous prenons finalement un cottage. Apres 30 minutes, nous avons le papier de reservation. Nous pouvons partir.
– Partir pour Madarihat, pas loin du parc : dans le terminal de bus, pas de probleme pour trouver un bus. Il y a toujours des rabateurs pour indiquer le bus pour lequel il travaille. Nous trouvons facilement et partons assez rapidement. Nous ne sommes pas trop rassures avec nos sacs sur le toit mais pas d’autres choix. Quitter la ville est long, bien sur nous nous arretons des que possible pour prendre des voyageurs. La suite est rapide, meme tres rapide. Il ne faut pas etre cardiaque, nous frolons camions, charettes et velos a pleine vitesse. Le klaxon est tres utilise. L’avantage est que ca va vite. La plupart des velos sont obliges de se mettre dans le bas cote sinon ils sont ejectes. C’est vraiment dingue. Apres 3 heures equivalent a un bon grand huit au niveau frissons, nous arrivons. Un rickshaw nous emmene a notre hotel.
– Obtenir notre cottage : l’hotel semble plutot desert. Bien entendu nous constatons quíl y a au moins un autre hotel dans la ville. Nous donnons notre bon de resevation a l’accueil. Il semble que l’hotel n’a pas ete prevenu de notre reservation, cela vaut un coup de fil a l’office de tourisme et une explication. Peu importe, l’hotel est plutot vide, pas de probleme donc. Il semble d’ailleurs que le tarif que nous avons est moins eleve que le tarif normal. Le cottage est tres simple mais sympathique. Surtout pas de bruit si ce n’est les oiseaux et autres animaux. Nous chassons le gros caffard qui occupait notre cottage et nous pouvons enfin nous reposer un peu. Plus rien d’autre a faire ce jour.
La fin de la journee sera tranquille, le soir nous profitons du bar vide et sombre pour jouer au carte autour d’une des rares bieres que nous aurons bu lors de cette premiere partie de voyage en Inde. Loin des quantites bues en Europe de l’Est, ici le regime est plutot Pepsi ou Coke. Le repas inclus dans le prix du bungalow est un thali : menu traditionel indien compose de riz, de dal, de legumes et d’un curry de poulet. Ce sera le regime pendant 2 jours… Cela va etre long.
Le lendemain fut vraiment une bonne journee. Le soleil est revenu et la chaleur avec. Autour de notre bungalow, un jardin ou se melange vaches et chevres essayant de trouver un peu d’herbes a brouter. Les oiseaux sont de la fete. Nous partons pour une expedition dans le parc. La foret est plutot dense et suivons la riviere. Les arbres sont parfois impressionnant. Nous remontons nos pantalons pour franchir la riviere. La foret est encore plus dense, difficile de trouver le chemin pour rentrer. Nous y parvenons neanmoins sans encombre si ce n’est un peu de boue sur nos chaussures et pantalons. L’apres midi nous commencons par du repos a l’ombre des arbres puis nous partons a la tombee de la nuit en jeep pour un ”safari”. Pendant les deux heures, nous nous arretons a trois points pour essayer d’apercevoir des animaux (enfin le troisieme, c’est plus pour voir le magasin de souvenir, evident !). Ce parc est vraiment fameux pour ces rhinoceros, une cinquantaine y vive. On peut aussi appercevoir des elephants en liberte (nous ne verrons que des enchaines), des cerfs et de nombreuses especes d’oiseaux. Au final, nous verrons un rhinoceros. Impressionant. Nous comprenons neanmoins pourquoi il n’en reste que quelques uns en Inde, en venant dans le parc, nous avons traverse que des espaces cultives, pas un espace de vie sauvage. Difficile pour ces animaux de trouver un endroit ou survivre. Nourir plus d’un milliard de bouches prends beaucoup de place. Il semble que le pays veut neanmoins sauve les quelques espaces qu’il reste. Pas facile, face a la pauvrete des paysans environnants. Nous rentrons la nuit tombee, heureux d’avoir vu cette fois ce que nous etions venus voir. Il est 21h, il n’y a pas grand chose a faire autour, le lendemain sera charge. Nous allons nous coucher.
Le lendemain, nous rencontrons un couple d’anglais rentrant du safari. Chose amusante, il voyage en partie en velo… et ils sont encore vivant mais en on relativement marre des routes indiennes, nous les comprenons. Leur carnet de voyage est impressionant, il comprend un tour du monde et divers grand voyage, nous sommes modeste a cote. Il nous propose d’aller avec eux a un parc un peu plus loin pour voir notamment des leopards. Nous hesitons car nous avions prevu une derniere marche avant de quitter le parc. Finalement nous y allons. LA discussion dans la jeep est interessante mais la visite en elle meme un peu decevante : les leopards sont en fait dans une grande cage que l’on peut visiter comme dans Jurassic Parc. Nous nous contentons d’un tour a pied et pouvons admirer quelques leopards de tres pres, a priori ils ne sont pas trop farouches… Un peu plus loin, des tigres, sauves d’un cirque, tournent rond dans leurs petites cages attendant un espace plus grand, le mot “sauve” nous amuse. Le reste du parc est en construction, il y a quelques tentatives pour replanter les arbres la ou cela a ete defriche. Finalement nous rentrons. Un dernier tali pour dejeuner avant de partir. Par chance, nous tombons sur un bus des que nous arrivons dans le village voisin, encore plus chanceux nos bagages feront le voyage dans une soute et nous trouvons deux sieges cote a cote. Que font les Indiens en ce dimanche ??? Tres vite nous arrivons a une ville et le bus se remplit plus qu’il ne le faut. Nous sommes rassures, les Indiens sont bien la. Le bus empreinte une route differente de la premiere fois, les paysages sont toujours les memes : rizieres et quelques maisons de bambous. Finalement l’itineraire empreinte par le bus nous arrange. Nous avons en effet decider d’aller a Kalimpong dans les montagnes pour enfin essayer de les voir. Nous sommes un peu tetu et avons encore 2 jours avant notre train pour Varanasi. Nous decidons du bus a un carrefour ou l’on doit attraper une jeep. Encore une fois la chance nous sourit car 2 minutes apres, une jeep pour Kalimpong se presente, a moitie vide encore. La montee vers Kalimpong s’effectue rapidement, relativement au repere que nous avons en Inde : 2 heures pour 60 km. Nous arrivons dans une ville qui semble deserte. Il est pret de 19h et tout est ferme ou presque. Notre hotel ferme d’ailleurs ces portes a 21h, de toute facon, c’est clair il n’y a rien a faire le soir. Nous nous offrons une chambre de luxe : TV, sdb, eau chaude de temps en temps, fauteuil… Parfois un peu de luxe ne fait pas de mal et puis nous avons pris nos habitudes avec la TV cablee indienne : films et series, nous connaissons le programme et regardons presque plus qu’en France.
Le lendemain, le soleil est presque de la partie, nous sommes rassures, nous devrions voir les montagnes meme si la visibilite ne semble pas parfaite. Initialement nous avions prevu de retourner a Darjeeling mais l’idee du voyage (3h30) nous rebutte et Kalimpong est sympathique. Nous nous appercevons aussi qu’il y a de joli point de vue a decouvrir ici, nous abandonnons donc l’idee d’aller a Darjeeling dans un premier temps et commencons la visite de Kalimpong par une nursery pour cactus. Original ! Le plus dur fut de la trouver, comme d’habitude aucune indication, une carte trop vague et des habitants qui nous disent une fois a droite et une fois a gauche. De quoi nous faire perdre patience. Finalement, nous trouvons et passons un bon moment a observer les nombreux specimens. Nous continuons par un pauvre musee, pauvre par le fait que les collections n’ont pas evolues depuis la creation du musee, il y a 20 ans. Dommage d’ouvrir quelques choses sans y mettre les moyens… Les moyens, toujours un problemeci comme ailleurs.
Pendant le dejeuner nous viens une idee : retourner a Dajeeling pour le faire le trek que nous avions rater quelques jours avant. Nous pesons le pour et le contre, cela semble une bonne idee. Premiere chose, changer la date du billet de train. Il y a bien une agence de la SNCF locale mais pas d’ordinateur, impossible d’annuler notre billet en cours avant Darjeeling (ou ils ont un ordinateur). Cela nous semble possible mais complique, d’autant qu’il nous faudra un billet pour la semaine suivante (pas sur que ce ne soit pas plein). Nous reflechissons encore mais abandonons l’idee, nous ferons un trek ailleurs.
Nous continuons notre visite de cette autre ville perche sur les montagnes par une gompa bouddhiste puis une longue marche pour retourner dans la ville.
Le lendemain, nous nous levons aux aurores pour enfin essayer de voir les montagnes et prenons un taxi pour aller en haut d’une crete. Le temps semble encore assez brumeux. Nous croisons les doigts et enfin avons la vue tant esperer. Notre entetement est recompense meme si toutes les montagnes ne sont pas visibles. La vue est fantastique. Nous sommes heureux ! Nous prenons un tas de photo pour etre sur de ne pas oublier !
Le parcours qui nous ramene a la ville est long : 7 km a pied. Sur le parcours, nous en profitons pour visiter une ecole a l’ancienne mode : l’ecole est un monde a elle seule : elle possede ses ateliers, sa boulagerie, sa ferme, son eglise… afin de nourir les eleves et entretenir les batiments. On ne connait pas les droits d’entree mais a priori certains pauvres et orphelins sont instruits gratuitement…
Nous quittons la ville avec quelques hesitations : quelle destination : Darjeeling ou Siliguri et le train vers Varanasi ? La raison nous pousse a choisir la seconde solution. Nous prenons une jeep avec 8 autres passagers et commencons la descente. Une grande partie de celle ci s’effectue sans moteur, histoire d’economiser un peu d’essence. Nous prions pour que les freins tiennent bon ! Au final, encore une fois cela nous parait aller vite.
Siliguri ou plutot New Jalpaiguri est comme d’habitude : morose. Quelques courses pour le train le lendemain et nous nous enfermons dans notre chambre d’hotel lugubre et tres bruyante pour regarder la tele. Un mariage est en cours a cote de notre hotel, difficile de dormir, la musique est toujours la meme, quelques petards. Difficile de s’endormir pourtant il faudrait le lendemain le train part a 5h00 du matin.
A suivre…
Tags: BIG TRIP 2005-2006, En francais 2005-2006
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