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4 Mars : le long de la côte d’émeraude

Cette journée doit être une journée de transition, car nous devons continuer notre route vers l’ouest afin de rejoindre la Nouvelle Orléans pour Mardi Gras dans quelques jours, nous souhaitons d’ailleurs arriver dimanche. De ce fait, nous avons prévu de rouler jusque Pensacola à la frontière entre la Floride et l’Alabama.

Après un réveil matinal, nous partons pour un petit footing entre pins et rivières puis prenons le petit déjeuner. Ensuite, c’est l’exercice du démontage de la tente et du rangement. Avec l’habitude, nous mettons environ 1h et partons donc en milieu de matinée.

Au lieu de prendre la rapide mais très monotone autoroute, nous décidons de longer la côte qui s’appelle la côte d’émeraude : sable blanc et eau turquoise = sans doute les plus belles plages de Floride.

La route est effectivement assez belle. En plein milieu, nous changeons d’heure et passons de l’heure Atlantique à l’heure Central. C’est amusant de voir que cela se fait dans le même état et entre 2 petites villes : ainsi il est facile d’habiter dans l’une des villes et aller travailler dans l’autre è il faut donc savoir jongler avec sa montre. C’est la première fois que je change d’heure sans changer de pays. Malheureusement, ce n’est pas forcément bon pour nous car nous perdons une heure de lumière dans la soirée ce qui n’est pas l’idéal en camping…

Nous nous arrêtons également dans 2 lieux : un historique (Apalachicola – un vieux port qui fût une grande étape lorsque les plantations de coton de Floride étaient à leur apogée, aujourd’hui il reste quelques bâtiments historiques et les bateaux marchandises ont été remplacés par des crevétiers), un plus insolite (Seaside – ce lieux n’a rien d’historique mais est célèbre par le fait que le village a été utilisé pour le tournage du Truman Show. En fait, il s’agit d’un village à la Disney où toutes les maisons sont bien entretenues, la plupart de couleurs pastelles, les rues sont propres… On pourrait vraiment se croire dans le film pour ceux qui l’ont vu. On peut même acheter une résidence sur place mais il faut être riche puisque le prix d’entrée est autour de 500.000 $)

Nous en profitons aussi pour faire une halte sur la plage. Comme prévu, sable blanc d’une finesse incroyable, si bien que ça craque lorsqu’on marche dessus. Malgré les vagues (le vent est violent et le drapeau rouge), l’eau est turquoise. C’est vraiment très beau et complétement désert… il faut dire qu’il fait froid (nous ne risquons pas à nous baigner) qu’il y a plus de 150km de plage comme cela donc ce n’est pas St Tropez où l’on se bat pour un m² de sable. C’est aussi les plages qui ont reçu de plein fouet le pétrole s’échappant du puit BP l’an passé mais excepté un message et une boîte pour déposer les boulettes que l’on pourrait retrouver, la plage est propre. D’ailleurs, nous constatons vraiment peu de conséquences excepté peut être cette station-service BP fermée suite à un boycott. Pour le reste, on pourrait croire qu’il ne s’est rien passé mais un local nous informe que le pétrole est toujours là attendant la prochaine tempête pour revenir sur les plages…

Après les bouchons, nous arrivons finalement à destination et continuons un peu plus loin pour retrouver un camping dans un fameux parc d’Etat. Le ranger nous informe qu’il devrait pleuvoir dans la nuit… cela permettra de tester l’étanchéité de la tente.

A peine le temps de mettre tout en place qu’il fait déjà noir : pourquoi ce changement d’heure ! Il reste plus qu’à préparer le diner et d’aller dormir.



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