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27 Août : 13 heures de marche, 36 km et 1300 m de dénivelée

Comme prévue la nuit est courte et nous nous levons à 1h30 du matin. elle est d’autant plus courte que malgré l’heure, j’arrive encore à me réveiller avant le réveil dont j’attends ensuite la sonnerie. Alors que le camping est très calme, nous partons pour le départ de la randonnée que nous rejoignons à 2h du matin. Pas de chance, c’est une nuit sans lune, il faudra donc compter sur nos lampes pour suivre le sentier, par contre, cela permet de voir les étoiles et la voie lactée car il y a peu de pollutions lumineuses, c’est magnifique. Dès le début de notre marche dans la pénombre, nous dérangeons 2 cerfs en train de se faire un diner nocturne, ils sont à moins de 10m de nous, ça fait un peu drôle dans la nuit mais ils nous regardent seulement passer.
La marche se fait dans la nuit à la lumière de nos lampes, il n’y a pas un bruit. Nous montons peu à peu, et finalement cela semble assez facile pourtant il n’y a pas de pauses : ça monte quasiment en continue. En fait, cela semble plus simple la nuit : on ne voit pas au loin là où on doit aller, ni la dénivelée, psychologiquement, ça doit être plus facile. De plus, nous devons être encore à moitié endormi…
Vers 5h du matin, nous arrivons à Granite Pass où notre chemin rejoint le sentier de randonnée classique pour arriver au sommet (le notre est plus long mais plus proche du camping : 40km de voiture en moins), et nous voyons, comme une descente au flambeau (excepté que cela monte), un serpent de lampes montant vers le Boulder Field qui nous attend 3km plus haut. Nous faisons une pause pour voir la vue à l’est de la ville : plus bas, les lumières de Denver semblent s’étendre dans toute la vallée.
Finalement vers 6h, comme nous avions prévu, nous arrivons au champ de rochers que l’on doit traverser. Nous prenons notre petit déjeuner et continuons sous le soleil qui pointe son nez, le levée du soleil sur Longs Peak juste en face de nous est magnifique. Après le Boulder Field, nous passons Keyhole, un trou dans une corniche qui nous fait passer sur la face ouest du pic, là nous continuons le long d’un précipice : 3 pas en montée, 2 en descente. L’ascension se fait doucement avant d’arriver à un passage très pentu. A près de 4000m d’altitude, nous avons le souffle court et il faut quelques pauses pour finalement réussir l’ascencion qui nous permet d’atteindre une autre passe vers les Narrows : un passage très étroit entre la montagne d’un côté et le précipice de l’autre : c’est assez court mais il ne faut pas tomber! La dernière partie est la plus difficile avec une parois très verticale montant au sommet, à + de 4000m d’altitude, les derniers mètres de montée qui ressemble plus à de l’escalade sont épuisants surtout après 6 heures de marche.
Finalement, nous arrivons au sommet vers 8h (il nous aura fallu 2 heures pour les derniers 2,5km), j’ai un peu le mal de l’altitude mais en prenant une longue pause, ça passe. Les vues sont magnifiques d’autant que nous avons la chance d’avoir une matinée totalement dégagée et il ne fait même pas trop froid (même si malgré les efforts pour monter, nous avons gardé la polaire).
Après un peu de temps en haut, nous prenons la direction de la descente. Déjà, quelques nuages se pointent et sans aucun doute l’orage va arriver mais nous avons le temps. La descente est quasiment aussi difficile que la montée sur les premiers kilomètres, ça fait travailler les genoux! Puis c’est plus régulier. Cette fois, nous voyons où nous avons marché durant la nuit : la partie de haute montagne au dessus de la ligne des arbres est magnifique. La partie en forêt est plus classique et serait même agréable si nous n’étions pas fatigués… Les derniers kilomètres sont les plus durs d’autant que l’orage menace.
De retour au camping, il ne faut pas plus de 15 minutes pour que l’orage éclate. Une bonne occasion pour faire une petite sieste même si j’aurai préféré un bon bain suivi d’une soirée dans le sofa… La fin de journée est très calme et nous nous couchons rapidement : il est temps de récupérer. Quelle belle journée et surtout quelle satisfaction d’avoir gravi un sommet.


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