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10 – 11 Avril : trek dans les Chisos

Ce dimanche matin, nous partons pour un petit trek dans 2 jours (donc une seule nuit) dans les montagnes du Chisos (cet amas volcanique qui culmine à 2400m d’altitude en plein milieu du parc de Big Bend et du désert). Ce qui caractérise le désert, c’est le manque d’eau et bien entendu les montagnes, même si elles sont un peu plus arrosées, ne dérogent pas à la règle, de ce fait, il n’y a aucun point d’eau sur le parcours du trek. Il nous faut donc prendre toute l’eau pour 2 jours et malheureusement dans le désert, nous buvons beaucoup. Equipés donc de nos lourds sac à dos (incluant 6 litres chacun d’eau nous permettant de suer et de pisser), nous démarrons le trek. Une des choses les plus inhabituels est la flore : mélange de flore de montagne (pin, arbuste et autres) et de flore du désert (cactus notamment). Jusqu’au sommet, nous verrons des cactus donc les épines augmentent de taille à mesure que l’on monte. Je supposerai que l’air est plus sec en hauteur et donc qu’il faut de plus grosses épines pour capter l’humidité.

Les vues sont également assez belles sur le bassin du Chisos qui forme une vraie cuvette entourée de hauts monts. La montée (évidemment comme cela est bien fait : nous montons avec les sacs remplies et descendrons plus légers) est finalement pas aussi difficile que cela d’autant qu’il ne fait pas trop chaud. Nous arrivons à la base du sommet où nous attendent une boîte anti-ours : il s’agit d’un genre de coffre que l’ours ne peut pas ouvrir et permettant de stocker notamment la nourriture afin d’éviter qu’il ne la mange. Nous mettons donc nos sacs à dos dans ce coffre et démarrons l’ascension du sommet. La vue du sommet est bonne mais il y a encore d’autres monts qui nous empêche d’avoir une vue totalement dégagée néanmoins il est impressionnant de voir l’étendue désertique, à perte de vue en fait, que l’on a sous nos pieds… Le vent et les précipices sur la face est sont aussi impressionnants.

Après la redescente, nous récupérons nos sacs et reprenons notre chemin vers notre site de camping que nous avions réservé la veille. Nous ne croisons que de rares randonneurs, ce soir nous devrions être les seuls à dormir dans la montagne (si on ne compte pas les animaux). De toute façon, le site est si isolé que nous n’aurions pas été embêté : au fond d’un petit canyon qui permet à de nombreux arbres de pousser et donc d’avoir de l’ombre. Il est 16h et c’est le meilleur moment du trek qui démarre : avoir du temps, être assez fatigué et satisfait de sa journée de marche, et n’avoir aucune distraction = rien à faire ou qu’il faudrait faire. Nous passons une heure et demi à lézarder sur nos fin matelas gonflable en regardant le ciel simplement bercé par le bruit du vent dans les arbres.

En soirée, nous revenons à la vie et allons faire une petite balade pour prendre quelques photos, monter la tente et manger notre fantastique repas à base de pâtes froides, sauce tomate et thon. Pas si mauvais !

La nuit s’annonce assez froide et dès le coucher du soleil nous sentons l’air froid arriver. Nous ne traînons donc pas et sommes à 21h dans nos sacs de couchage. A 21h15, nous devons revoir la fixation de la tente après avoir reçu un kilo de poussière dans celle-ci. Il faudra encore une fois faire un ajustement en pleine nuit à cause du vent. Jenny entendra aussi un animal gratter la boîte anti-ours mais elle n’osera pas ouvrir la tente pour voir s’il s’agit vraiment d’un ours !

Le matin est froid et nous reprenons un peu de force avec nos sandwichs confiture et beurre de cacahouète. Il est temps de reprendre le chemin vers le South Rim. La ballade est magnifique et la vue depuis le point le plus au sud des montagnes est absolument incroyable : en bas des falaises, nous avons la fin des montagnes creusés par quelques rivières asséchées mais suffisamment humide pour être vertes, puis le désert, puis la verdure suivant les berges du Rio Grande et enfin le Mexique et quelques chaînes de montagnes. En prime, nous avons observer tout au long de la matinée pas moins de 10 cerfs.

Nous poursuivons la journée par la redescente vers le bassin du Chisos où la voiture est garée. La descente est moins intéressante que la montée et malgré le poids réduit (nous avons beaucoup bu), nos sacs à dos pèsent de plus en plus lourds… Nous n’avons toujours pas vu d’ours ou de puma ce qui constitue une petite déception, mais la question est de savoir combien d’ours ou de puma nous ont vu ! Je suis certain qu’il y en a plus d’un.

En fin de journée, nous prenons la route vers le Rio Grande, et nous arrêtons aux seules douches sur plusieurs centaines de kilomètres carrés pour enlever la poussière qui nous permet de faire croire que nous sommes vraiment très bronzés : encore un peu et on pouvait passer pour des Mexicains… C’est 1,5 dollars la douche mais après 5 jours dans la chaleur et sans douche, ça les vaut.

Nous rejoignons ensuite notre emplacement de camping pour la nuit : pour le rejoindre 10 kilomètres de route pour s’éloigner du camping officiel puis 5 kilomètres de piste dans le désert. Sur place, rien excepté un emplacement plat sans cactus (ce qui est déjà pas mal). Par chance, il ne fait pas trop chaud et à l’ombre de la voiture, nous prenons une bière fraîche que nous venons d’acheter. Il ne doit pas y avoir âme qui vive à 20 km à la ronde. Le couché de soleil sur le désert et les montagnes est vraiment splendide.

Demain, nous allons explorer un peu plus le désert en voiture et à pied, et réellement dormir dans le désert (loin de la voiture)…



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