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Archive for August, 2006

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Promenade d’un jour ….

Wednesday, August 16th, 2006

Bien des choses ont changé sur tes rives de la Maskva depuis que je t’ai quitté…
 
Toi, la plus grande métropole du pays, parmi les capitales les plus chère du globe, tu te délectes désormais de l’image que tu reflètes !
 
Futurisme de tes tours au détour d’un avenue, bâtisse de tes 23 étages de briques brunes, façade verte “Grany Smith” baigné de lumière, suspension métallique de Kievskaya qui se découpe dans au milieu d’un horizon saturée,… tu m’offres un véritable décor de larmes de sang. L’urbanisme est malheureusement bien loin de toi. 
 
La lumière du passé spécule sur la nostalgies de tes années fanées.
Ce conte urbain à la fois féerique et troublant est peuplé de jeunes blondes plus belles les unes que les autres, déguisées en sirène. Mais ne serais ce pas ce reflet, destin tragique de femmes perdues, en quête du Graal ? 
 
Tu te débats avec un passé tumultueux, lesté de sulfureuses douleurs.
Tu règles ton pas sur celui de l’horloge des nouveaux riches et ton agitation frénétique est bel et bien cette nouvelle jeunesse qui hante les shopping malls, qui poussent tels les “Gribouis” des forêts.
D’une rue à l’autre tu oscilles entre authenticité et ultra modernisme clinquant. Serais tu cette mégalopole qui aspire à se glisser dans une robe de soie et entend se vendre comme la cité renouant avec le cosmopolitain ?
 
Mais au loin dans ce paysage , mon œil est accroché par une partition de dômes dorées. Une applique qui dénote le paysage mais qui me rappelle que la culture ne se réinvente pas et est bien présente.
“Novodevitchi”, promenoir, jardin, circuit aléatoire, déploient un univers du passé des plus remarquables.
Ce monastère, fortifié par ses remparts n’est pas un lieu figé mais un portail sur passé.
Un groupe de passant s’émerveille devant cette iconostase à cinq rangs,  ses sublimes fresques, plus belles les unes que les autres….
Debout, là, comme fondue dans la douceur du paysage et dans se calme reposant qu’inspire ce lieux, un toileur, peint. Sous un regard “Picassien” son pinceaux dédale sur cette toile blanches….
Douceur de ses courbes, flou artistique, impulsions du moment, l’artiste tache la toile.
 
Je suis rassuré, derrière cette apparence de renouveau, tu perdures à m’offrir tes clins d’œil du passé, noircées de visages légendaires qui font de toi cette Grande Dame en robe de soie.
 
Je peux donc t’abandonner pour le plaisir de mieux te dévêtir dans un futur très proche.
 
Saturnin

Voyageur d’un jour et heureux pour toujours

Déjà deux mois….

Tuesday, August 1st, 2006

Déjà deux mois d’exil passés sur cette terre de l’Est, terre de l’inconnu.
 
Tes clichés ne sont que contraste ou s’oppose l’image sauvage et moderne d’une richesse sans limite, ou la pauvreté te donne rendez-vous à chaque coin de rues.
Tu as bien changé depuis que je t’ai abandonné, il y a neuf ans…
 
Tes avenues ne sont qu’une fournière de voitures, les unes plus imposantes que les autres, qui dévalent sans pitié tes rues et ne sont là que pour en jeter, dégueulant d’impersonnalité.
 
Ta nouvelle architecture aux droitures et reflets flamboyants ne sont là que pour essayer d’égaler le rêve américain.   
Poumon de verdure sauvage, tu ne te calmes qu’au détour d’une avenue délabrée, au passé délaissé et fuyant. 
 
Seules les “Babouchka” sont restées fidèles à ton image. Elle sont là pour troquer au bon vouloir du passant quelques tomates, quelques fleurs coupées de l’avant-veille, ou tout simplement offrir leur sourire en échange de quelques “kopeck” à votre bon vouloir.
L’image est bien désolante mais elle s’emboîte malheureusement à merveille dans le paysage du quotidien….
 
Moscou, tu es cette nébuleuse extrémiste de vieux bolcheviques cocasse qui se réveille.
Cauchemar pour certain, irrationnelle pour d’autre, ton apparence trépide et nostalgique au son d’un Balalaïka me fait vibrer.
 
Nostalgique et féerique, tel est le quotidien qui en déteint et qui m’apprivoise au fil des jours….
  
Saturnin,
Voyageur d’un jour et heureux pour toujours