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Un RER pour Mumbai

“Jenny reveilles toi, nous arrivons”. Il est 7h30, le soleil se leve a l’exterieur, etendu sur notre couchette double, nous nous eveillons. Voici 14h30 que nous avions commence notre trajet de bus entre Udaipur et Mumbai. Deja, le voyage n’avait pas debute sous les meilleurs hospices : 30 minutes de retars (pas le plus important), 1h30 d’arret apres 1h de trajet pour demonter la roue, nettoyer et essayer de faire fonctionner la direction de ce bus (a priori elle a fonctionne jusqu’a la fin), et le plus important, Jenny n’arrivant pas a digerer toute la nourriture que nous avions goute lors de notre cours de cuisine du matin, sa nuit fut assez terrible… De mon cote, la nuit etait passee relativement vite, par contre pour Jenny cela avait ete plus difficile.
En ces premieres lueurs du matin, appercevant des buildings et entrant dans les bouchons, je n’avais aucun doute : nous arrivions. Je reveillais donc Jenny et rapidement nous pliames le sac de couchage qui nous avait garde au chaud toute la nuit, l’exercice s’avera d’ailleurs perilleux dans notre petite couchette : le plafond etant a moind d’1m de hauteur.
A 7h40, nous etions fin pret pour descendre. Le bus ne s’arrete pourtant pas. Scrutant les environs, j’essaie de savoir ou nous sommes. Soudain, une borne kilometrique apparait : Mumbai – 50 km ! J’ai du mal a le croire, nous sommes deja dans la peripherie de la ville et pourtant a 50km du centre. La ville etant limite par la mer suivant 2 cotes, c’est ne finalement pas si etonnant que la ville s’etende au nord mais a ce point ! Bien entendu, a y reflechir, il faut bien loger ses 17 millions d’habitants.
Sous nos yeux defilent donc habitations souvent dans un etat precaire, comme dans beaucoup de villes de cette taille, les faubourgs sont peuples par les plus pauvres. Mumbai en est une belle illustration. Entre dechet, pollution et la route, quelques taules protegent ces habitants souvent en provenance des campagnes.
Densite et pauvrete font de cette premiere approche de la ville une experience assez difficile mais quelque part il fallait s’y attendre.
Il est 8h30 quand nous faisons un premier long stop. Apres quelques minutes nous entendons “Colaba”, c’est le quartier ou nous voulons aller mais il est trop tard et le bus repart deja. Nous constatons en sortant de notre couchette que nous sommes presque les derniers dans le bus. Nous n’avons aucune idee de l’endroit ou nous nous trouvons. Jenny demande au chauffeur, il repond qu’il n’y a pas de probleme… comme toujours.
Nous continuons pendant un long moment, ma boussole indique que nous allons vers le sud : vers le centre, cela nous rassure. Un avions passe a basse altitude, nous devons etre proche de l’aeroport situe a 15 km du centre et de notre destination finale.
Finalement il est 9 heures lorsque le bus s’arrete et coupe son moteur, un signe qu’il ne va pas aller plus loin. Nous sommes dans une petite rue, difficile de dire ou… De suite, un chauffeur de taxi propose de nous emmener mais suivant les conseils d’un Indien que j’avaais rencontrer dans le bus, cela allait nous couter pres de 400 Rs, relativement cher. Nous essayons de savoir le prix qu’il nous propose, s’en suit une discussion qui n’aboutit pas. Excede par de multiples sollicitations de toute sorte, nous quittons au plus vite le bus. Nous demandons a un passant ou se trouve la gare. Mumbai possede un reseau de chemin de fer bien developpe semblable au RER parisien. Le meme Indien rencontre precedemment nous avait conseille ce mode de trasport : rapide et economique (8 Rs), le meilleur moyen pour aller dans le centre. Finalement nous marchons 5 minutes a peine et trouvons la gare.
5 petites minutes de queue et nous avons nos tickets. A priori, nous devons prendre un premier train puis effectuer un changement deux stations plus tard. L’ensemble represente un bnombre limite de stations, cela ne doit pas prendre trop de temps…. Malgre le peu d’assistance, cela nous parait assez simple.
Mais tout se complique lorsqu’il faut trouver le quai. Pas vraiment d’indication, des lettres (nous comprendons plus tard qu’elles annoncent la destination – mais nous le savions pas a ce moment) et beaucoup de caracteres en Indi, incomprehensible. Nous demandons a quelques voyageurs : le premier nous envoie voie n3, puis un deuxieme : voie n1, puis un troisieme voie n3. Nous comprendrons plus tard que la personne nous ayant indique la voie n1 essayait de nous aider en nous expliquant que nous ne pourrions pas montter dans le train de la voie n3 !!! Pourquoi pas ??
Il est 9h30. Cette fois nous avons compris et attendons voie n3 le prochain train. Le quai est plein. C’est apparemment l’heure de pointe. Nous commencons a comprendre pourquoi avec nos gros sacs a dos il va etre difficile de monter dans l’un des trains. Un train arrive, similaire a de vieilles rames de RER si l’on remplace les portes par 5 voyageurs ou plus : le train est completement bonde. Certains sont agripes a des fenetres, d’autres sont en equilibre au niveau des entrees – sorties.
Le train n’est pas a l’arret que les premiers passagers sautent du train pour en descendre, tandis que d’autres courent sur le quai et se battent pour entrer dans le train. A chaque entree, on assiste a une petite guerre dont les vaincus doivent attendre le prochain train en esperant une meilleure position… C’est l’anarchie totale.
Bien entendu, nous attendons le prochain train et essayons coute que coute d’y entrer. Jenny est la premiere et arrive a entre. Quant a moi, je m’accroche a la barre de la porte. Le train repart, mon sac a dos pend dans le vide. Un passager me dit qu’il faut que j’enleve mon sac, je risque de toucher un obstacle ou un train allant dans le sens contraire mais impossible de bouger. Apres 2 minutes, j’arrive finalement a avair une position plus “comfortable”. DAns la foule odorante et la chaleur, Jenny manque d’oxygene et de s’evanoouir. Nos dos souffrent terriblement, nous n’arrivons pas a trouver une position dans laquelle nous avons le dos droit, les autres passsages nous en empechent.
Nous nous arretons a une gare et voulons descendre pour respirer et soulager nos dos, nous ne pouvons pas continuer. Mais le quai est situe de l’autre cote, impossible de traverser le wagon. Nous repartons et essayons de survivre. Enfin nous nous arretons, le quai est du bon cote, nous devons encore une fois batailler pour sortir.
Une gorgee d’eau et encore un peu de motivation pour attendre et essayer de prendre le prochain train en 1ere classe cette fois esperant que ce sera plus facile d’y voyager malgre nos tickets 2nde classe. C’est peine perdue. Apres 2 trains, nous devons nous avouer vaincu et sortons de la gare. Nous prenons un taxi pour les derniers kilometres (une dizaine) et arrivons finalement a notre hotel vers 11h30 apres depense seulement 16 + 190 Rs pour le trajet, quelques litres de sueurs et avoir eu quelques frayeurs mais quelle experience. Derniere chose que j’aimerai connaitre , le nombre d’accident voyageur a Mumbai.
Sans perdre notre motivation, nous reessaierons de prendre le train a Mumbai est cette fois avec succes : pas pendant l’heure de pointe et sans sac a dos. C’est vrai que c’est tres bon marche et tres rapide !



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