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Plus de 5 mois sur les routes : quelques reflexions

Il y a un peu moins de 200 jours, nous prenions la metro destination Galieni ou se toruve la station de bus internationale de Paris. Debut de notre aventure.

Plus de 5 mois sont passes desormais, les kilometres se sont enchaines, tout comme les pays, les villes, les visites, les rencontres, les restaurants, les decouvertes, les petits problemes du quotidien, les hotels…

5 mois ! Jusqu’a present mon plus long voyage avait dure 2 mois (un ete aux USA), et depuis que j’ai 3 ans, il s’agit de ma plus longue periode d’inactivite (etude ou travail). Aujourd’hui, on peut dire que je suis agreablement surpris, surpris et heureux. Les raisons principales sont les suivantes :

– Je voyage dans des endroits magnifiques et varies. Lorsque nous sommes fatigues de marcher, il suffit de passer quelques jours a la plage. Lorsque les temples et les musees nous gavent, nous retournons a la nature (foret, montagne, parcs nationaux). Lorsque nous nous sentons un peu isoles, rien de tel qu’une grande ville de quelques millions d’habitants. Bref pas vraiment le temps de s’ennuyer ou de se lasser de tel ou tel environnement. Tout autour de nous change constamment, c’est pour nous une readaptation et un apprentissage permanent. J’adore ca.

– Je ne voyage pas seul. Buen que je suis sur que je trouverai des compagnons sur la route, etre avec ma chere et tendre c’est encore le mieux. De plus, nous avons les memes gouts, souvent les memes envies et de ce fait les decisions sont faciles a prendre. Si nous n’etions pas deja ensemble et sur le point de nous marier, je dirai que nous sommes fait l’un pour l’autre. Comme de son cote, elle ne semble pas encore fatigue de me voir m’enerver pour pas grand chose et de mon cote, pas fatigue de l’entendre parler des conditions climatiques “extremes”. Voyager avec Jenny est tellement facile et un vrai plaisir. C’est vrai que c’etait l’une des inconnus du voyage : etre toujours ensemble pres de 24/24 et 7/7. C’est quelque part different d’une vie de couple “classique”. Nous nous en sortons a merveille, cela me rejouit.

– Tout se passe bien. C’est bete a dire mais nous n’avons pas eu de vraie galere. Je me demande vraiment comment cela se fait et je mesure la chance que nous avons et dans le meme temps touche du bois pour que cela dure. En effet, nous sommes epargnes par les problemes medicaux ou les blessures : Jenny a eu quelques problemes gastriques plus genant que mechant, de mon cote je ne sais pas ce qui arrive a mon systeme gastrique mais il est d’une solidite incroyable ! Niveau blessure : quelques egratignures, un ongle arrache, c’est a peu pres tout. Pas de vol, pas de perte si ce n’est un jeu de cartes et 2 piles rechargeables. Pas grand chose quoi. Cote galere, il y a eu les aleas du voyage : heures de retard, probleme mecanique, recherche infructueuse d’hotel, parfois les aleas climatiques (surtout le froid). Mais j’ai beau essayer de chercher vraiment rien de grave.

– Je prend du bon temps. Peu ou pas de soucis, presque jamais de reveil, pas de tache menagere ennuyeuse, pas besoin de travailler, des loisirs : trekking, baignade, massage, marche, cinema, restaurants… Comme cerise sur le gateau, nous echappons au long hiver francais.

Devant ce tableau idyllique, on pourrait croire qu’il n’y a que des avantages a ce type d’expedition. Presque. Mais comme les nature humaine est telle que le bonheur parfait ne semble pas exister, alors oui, il y a une certaine usure pas uniquement physique (nos chaussures sont fatigues, nous avons deja jete et remplace plusieurs de nos habits…) mais aussi une usure plus morale ou des manques :

– Plusieurs choses me manquent bien sur en premier lieu les relations familiales et les amis. Mais aussi avoir un nid douillet (un chez soi, pas une vague chambre d’hotel avec les toilettes sur le palier et une douche froide), pouvoir jouer au tennis (a chaque fois que je vois un court de tennis, j’ai envi de prendre ma raquette et taper la balle. Heureusement en Asie nous ne voyons pas beaucoup de courts, ca me rend moins nostalgique…), avoir une cuisine pour ne plus avoir a manger au restaurant a chaque repas (ca parait bete mais parfois nous achetons pain et garniture et realisons nos propres sandwichs. Ca n’est pas vraiment moins cher que de sortir au restaurant mais ca fait du bien). Etonnament, depuis que nous avons quitte l’Inde, la cuisine francaise ne me manque plus trop : sans doute du au fait que depuis la nourriture est plus dans mes gouts : viande partout, un peu moins d’huile et plus grand choix.

– Des taches dont on se passerait bien : chercher un hotel dans une ville inconnue, faire et defaire nos sacs a dos, ne pas oublier de filtrer l’eau, elle n’est pas potable, se couvrir de produit anti mousitque, a peine arriver a un endroit, reflechir a la prochaine destination, comment y aller et quand.

Bien entnedu ces desagrements sont peu de choses par rapport aux avantanges alors c’est facile de continuer d’autant que le compte en banque peut encore suivre. D’ailleurs l’envie de prolonger nous a trotte plusieurs fois dans nos tetes mais des problemes techniques nous en ont empeche… Notre retour est prevu le 22 mai pres de 8 mois et demi apres notre depart. A y reflechir, c’est deja pas mal.

Et le travail dans tout ca. Bizarrement, ca m’a pris du temps d’oublier : beaucoup de projets etaient en cours lors de mon depart. J’ai continue a y penser pendant pres de 2 mois avec peut etre un sentiment de culpabilite par rapport a mes collegues et par rapport au fait de ne plus travailler du tout dans une societe ou il est normal de travailler. Aujourd’hui je n’y pense plus et nous rencontrons beaucoup de voyageurs dans la meme situation. Le travail ne me manque pas, certains aspects oui mais je constate que l’on peut vivre sans, du moins si l’on a une activite : aujourd’hui, finalement notre profession est “voyageur” et comme toute occupation fatigue ou lasse a un moment ou a un autre, je pense que l’envie d’arreter arrivera, tout comme l’envi de reprendre une vie normale… Cette situation n’est pas encore arrivee apres 5 mois ! D’ailleurs je ne pense pas encore au jour ou il faudra retourner dans la routine quotidienne d’une vie de salarie. Pour le moment, c’est mieux comme cela.

Alors donc, il nous reste 3 mois de voyage. Peu et beaucoup a la fois. Le temps passe vraiment vite. Le but : profiter au maximum et avoir le minimum de regret a la fin. Si cela continue comme ces 1ers mois, il n’y en aura pas.



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