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Au bout de la route, un coin de paradis

Nous avons quitte Lonavla sans trop de regret. Le trajet vers Pune ne fut pas bien long et finalement assez agreable. Notre bus etait en effet loin d’etre plein : place pour nos jambes et nos sacs. Seules les quelques secousses dues a la route et aux amortisseurs (sans savoir lequel etait le plus endommage), et quelques bouchons a l’arrivee auraient pu nous faire regretter notre choix de moyen dfe transport. Au final, nous arrivions vers 12h30, apres 2 heures de route. A 13h00, nous avions deja achete nos tickets de bus pour Panaji, capitale de l’etat de Goa : depart le soir meme a 18h… ce qui nous laissait pres de 5 heures d’attente.
Pune n’a effectivement que peu d’interet pour le voyageur, c’est surtout un centre universitaire indien. Ayant trouve neanmoins un musee pas trop loin, apres le dejeuner, nous nous dirigions sous la chaleur vers celui-ci… Deux kilometres de marche apres, un garde a l’entree du musee nous informait qu’il etait ferme. Sans plus de motivation et etant un peu inquiet pour nos saca laisses dans un coin de l’agence de voyage d’ou notre bus devait partir, nous revenions vers celle-ci. L’attente fut comblee tant bien que mal par quelques rafraichissements, une heure sur internet, quelques parties de cartes avant qu’on nous precise que cela est interdit a la terrasse du restaurant, et quelques snacks.
A 17h50 (en avance !), nous quittions sans aucun regret le centre de Pune pour nous arreter 10 minutes plus tard dans sa peripherie. Le bus ne se remplissant que trop lentement, nous repartions 1h30 plus tard pour 30 minutes avant de tomber sur un enorme bouchon (dont nous ne saurons jamais la cause – probablement un accident). Dans la chaleur, sans la clim’, et dans la poussiere nous avons attendu allonge sur nos couchettes pres de 3 interminables heures avant de pouvoir reellement avancer vers Panaji.
La nuit, meme sur une couchette, fut eprouvante, les secousses et la longueur du lit (trop courte ou est ce moi qui suis je trop grand, c’est vrai que je domine la plupart des Indiens) m’empechant de dormir.
A l’aube, nous decouvrions un decors de reve : riziere entoure de palmiers – melange d’eau et de verdure baigne dans ce pale soleil matinal. Pour autant les dernieres heures du voyage furent longues surtout pour Jenny qui avait besoin de se soulager depuis les 5 dernieres heures de route (jamais dans un bus indien nous avons vu des toilettes, quand je dis que l’une des vertus a avoir pour voyager en Inde est la patience, c’est vrai a tous les niveaux…).
Trouver un hotel a Panaji ne fut pas si simple, nombre d’entre eux etaient pleins et la chaleur commencait deja a faire son effet. Apres la visite de quelques hotels, nous tombions sur une francaise rencontre il y a 2 mois et demi a Delhi qui nous conseilla un hotel. Bien entretenu et avec un proprietaire portugais enthousiaste, nous posions enfin nos sacs et pouvions apres un passage aux toilettes, un petit dejeuner et une douche commencer notre decouverte de Goa.
Des le debut, Goa nous a semble different et ressemblant plus aux Caraibes qu’a l’Inde. L’influence portugaise est en effet importante : les Portugais n’ont quitte cet etat de Goa qu’en 1961 soit il y a moins de 40 ans ainsi on retrouve leur style dans de nombreux batiments, les eglises tout comme les catholiques sont nombreux, les habitudes alimentaires sont differentes elles aussi : alcool et viandes sont disponibles presque partout… De plus, il semble que Goa, sans doute par son histoire mais aussi par le developpement de son tourisme, soit plus riche que d’autres etats indiens. Ainsi les rues de Panaji sont plus propres, equipe de trottoirs, mais aussi plus encombre par le traffic, la plage est elle aussi propre, on retrouve meme une exposition artistique dans un parc. Goa ressemble aussi aux Caraibes par ses paysages : plages de sable bordees de cocotiers, nature verdoyante et luxuriante dans les terres. Bref il est difficile de se sentir reellement en Inde ici, d’autant que de nombreux touristes occidentaux ont envahi les lieux echappant a l’hiver, ici la temperature approche les 35 degres en journee et la nuit est plus que douce. L’eau de la mer d’Arabie a 25 degres permet un bon raffraichissement.
Nous avons finalement passe 3 jours a Panaji : un explorer la vieille ville aux conotations Portugaises dont notamment l’eglise qui ressemble vraiment aux eglises sud americaines, et a marcher jusque la plage situee a l’embouchure d’un fleuve avant de nous y baigner. Un bon steak (mon premier depuis plus de 3 mois) allait clore cette journee. Le lendemain nous retrouvions Marketa et Eddy que nous avions laisse a Prague au lendemain de leur marriage – il s’agit en effet de notre couple d’amis suisse/tcheque qui viennent de demenager a Goa) pour un dinner au bord du fleuve Mandovi l’occasion egalement de feter mon anniversaire. La journee avait ete assez relax avec le matin une visite de Old Goa – une ancienne cite ou seules les eglises temoignent de son existence et de sa grandeur passee, aujourd’hui il est assez surprenant de decouvrir 5 eglises posees au milieu d’une etendue non contruite… Le reste de la journee fut occupe par un long dejuner en compagnie de Marketa. Pour notre dernier jour nous avons fait preuve de “courage” et avons rejoint Anjani par les transports en commun surcharges encore une fois (on oublie parfois trop vite l’Inde a Goa, certains details viennent nous rappeler que nous n’avons pas quitte le pays). Ce village au bord de la mer est celebre pour ses fetes nocturnes et son marche touristique. Ce dernier a ete assez decevant pour nous puisque nous retrouvions tous les objets artisanaux provenant des etats que nous avions deja visite et comme le marche est oriente a 100% vers les touristes qui visitent l’Inde en sejournant uniquement a Goa, les prix sont eleves et la qualite bizarrement absente. Neanmoins la journee a ete bonne car la plage d’Anjuna est bien plus charmante que celle de Panaji. Entre baignade, repose sur la plage, raffraichissement, le temps passe vite… Le soir nous avons pu nous rendre compte encore une fois que nous n’avions pas quitter l’Inde, en compagnie d’Eddy et de Marketa, le dinner fut tres long et pour cause : l’attente entre la commande et l’arrivee des plats a depasse 1h30. Patience, en Inde tu apprendras !
Le lendemain, apres une visite pleine de charme et d’odeurs du marche aux poissons, nous quittions Panaji pour Palolem a 2h30 de route et 1 changement. Des notre arrivee, nous nous sommes crus comme au paradis : plage de sable fin, mer bleu, ciel sans nuage, cocotiers pour faire de l’ombre, petites en bambous en guise d’hotel. Ici pas de beton, le bamboi, le bois et la ficelle autorisent toutes sortes de construction. Nous trouvons apres quelques metres parcourus avec nos sacs sur la plage une hutte pour dormir. L’interieur est spartiate : un lit, un matelas et un ventilateur, une moustiquaire… mais peu importe notre intention n’est pas de rester dans notre chambre. Une petite terrase ombragee permet de nous reposer lorsque le soleil est a son zenith. A 10 metres de notre hutte, c’est la plage, au loin nous pouvons d’ailleurs entendre la plage. Nous sommes aux anges.
Bien entendu, nous ne sommes pas les seuls touristes ici, ils sont en effet nombreux maus c’est loin d’etre bonde comme la Mediterranee en ete. Le soir nous dinons directement sur la plage a lueur d’une petite bougie. Par deux fois, nous choisirons de manger du poisson, pour cela au prealable nous pouvons choisir sur etallage au bord du gril le poisson a peine peche que nous allons manger. Kingfish, thon, pomfret… Des le choix effectue, le cuisinier decoupe, met en broche, ajoute les epices. Le resultat est delicieux.
Nous occupions donc notre temps entre baignade, repas, repos, petites marches, lectures. Bref ce sont comme des vacances, un vrai cadeau d’anniversaire.
Nous apprecions vraiment le temps passe ici mais nous ne sommes pas des amoureux inconditionnels du farniente a la plage comme beaucoup ici. Nous pensons donc bientot quitter ce coin de paradis pour retourner en Inde, la vraie… meme si desormais nous sommes habitues a ce qu’elle est de nombreuses facettes, on pourrait voyager en Inde pendant 1 an et encore se faire surprendre ! Incredible India, telle est le slogan du ministere du tourisme et indeniablement c’est vrai.
Nous quitterons donc Palolem lundi afin de profiter de nos 10 derniers jours en Inde. Nous nous dirigerons vers Bangalore et enchainerons par un autre trajet vers Pondichery : unancien comptoir francais. Mais avant d’en profiter, le voyage d’ouest en est du subcontinent indien va nous prendre une vingtaine d’heures… Enfin le mieux est de ne pas trop y penser pour le moment et de retourner sur la plage.

Ecrit a Palolem, samedi 14 janvier 2006 – 16h.



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2 responses to “Au bout de la route, un coin de paradis”

  1. SEO says:

    Merci, c’est exactement ce que je cherchais… Quelles ont été vos sources lors de la rédaction de cet article?

  2. Jenny says:

    Un peu de Lonely Planet et la visite de quelques musees… Cela fait un moment desormais que nous avons ete la bas mais cela reste vraiment un bon souvenir surtout apres plus de 2 mois dans les profondeurs de l’Inde

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