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10 Mai : de Santa Fé vers Taos

Après avoir dit au revoir à nos hôtes (suivant un délicieux petit déjeuner à la française), nous reprenons la route toujours vers le nord. La reprise du rythme du voyage est un peu difficile et nous ne sommes pas complètement motivés à faire une grosse journée de découverte (d’ailleurs notre démarrage vers 11h30 ne s’y prête pas vraiment). Heureusement, la route vers Taos est assez courte.

Après un arrêt course et la décision de ne pas visiter Bandelier Monument (un site préhistorique comme nous en avons déjà vu quelques uns) qui nous aurait fait faire un trop long détour, nous nous dirigeons vers Taos en prenant la route des montagnes. Rapidement, nous essayons de trouver un coin pour le déjeuner et nous dirigeons vers le site d’une cascade, mais situé en territoire indien, il y a un droit de passage de 10$ (sans subvention de l’état ou participation de bénévoles, nous avons remarqué que visiter les sites Indiens sont souvent un peu plus cher que le reste qui est, il est vrai, extraordinairement peu cher). C’est le tarif pour la journée, mais nous ne prévoyons de ne rester que quelques 30 minutes le temps de manger. Nous faisons donc demi tour et nous retrouvons à Chimayo, site d’une église ‘adobe’ magnifique tout comme une petite chapelle attenante à la gloire des enfants qui contient une centaine de petites chaussures pour bébé : difficile de savoir exactement le symbolisme mais il faut supposer qu’il s’agit d’une offrande pour garantir la santé et le succès des enfants des fidèles. Mais finalement, le plus marquant de cet arrêt nous est donné par un vendeur de chili (la spécialité locale) et de pistaches (cultivées dans le coin). Avec une technique et un rythme mélodieux pour ouvrir les pistaches, Calitos nous fait goûter ces différents types de chili et nous raconte sa vie et sa philosophie avec un accent non identifiable… Nous passons près d’une heure avec lui et sa dernière pensée est : “Surtout, ne vous pressez pas, il ne faut jamais se presser pour apprécier la vie”. Sans nul doute, il applique sa théorie. De notre côté, outre le fait d’avoir la bouche en feu, nous avons vraiment eu l’impression d’être dans un autre monde : difficile de se dire que nous sommes dans le même pays qu’est New York !

La route serpente parmi les montagnes et les vallées, avec l’altitude (plus de 2500m), nous retrouvons les arbres et un paysage plus alpins. Nous nous arrêtons pour prendre quelques photos des sommets voisins culminant à un peu moins de 4000m, puis redescendons vers le plateau où se situe Taos: une petite ville connue pour ses artistes, son pueblo (ancien village indien) et sa renommé de ville ‘funky’.

Après un arrêt à l’office de tourisme où l’on obtient de précieuses informations et la décision de ne pas camper (on prévoit 0 pour la nuit), nous prenons la direction d’une auberge de jeunesse à l’extérieur de la ville. Pour moins de 40 dollars la nuit, nous avons une petite cabane au fond du jardin dont la construction est équivalente à celles que nous pouvions de temps en temps trouver en Inde. Mais avec chauffage, on ne peut pas se plaindre. L’auberge est sympa et change du caractère impersonnel des motels, et l’ambiance bien différente des campings avec une clientèle rajeunie et hétéroclite… Nous décidons donc de rester 3 nuits le temps pour que le pire de la vague de froid passe.



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