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Une derniere semaine au Laos : same, same

Friday, April 7th, 2006

Notre dernier jour a Vientiane fut quelque peu decevant… Nous avions prevu quelques musees mais la chaleur et la lourdeur du climat et le fait que nous devions prendre un bus de nuit en soiree nous a ralenti nos ardeurs.

Ainsi, nous avons visite qu’un seul musee. Le musee national. Un melange d’un peu tout mais principalement historique. Il est particulierement distrayant de voir comment le parti communiste voit la derniere partie de l’histoire : mechant francais colonialiste et esclavagiste, imperialiste americain et leurs nombreux pantins (soldats) humiliant les Lao, exceptionnelle, brave et courageuse resistance communiste a l’envahisseur et liberant le pays. Suite a cette amusante serie de photo aux commentaires sans equivauque, une salle est consacree a la modernite du pays et ce qui fait la fierte du Laos aujourd’hui. N’est-il pas cocasse de trouver au milieu une des fiertes du pays : l’usine de Pepsi et Coca-Cola ! Ou encore, la construction d’un barrage finance en grande partie par la France… Bref ce musee vaut vraiment un detour d’autant qu’il est partiellement climatise.

Le reste de la journee a Vientiane fut reparti entre repas, rafraichissement, lecture, Internet… Bref rien de rejouissant. Le debut du trajet pour Pakse au debut du pays fut comme d’habitude au Laos : chaotique : entre la navette qui devait nous amener a la station de bus qui nous oublie et la confusion pour trouver notre bus (bizarrement 4 bus partaient a la meme pour la meme destination). Le reste du voyage fut plutot etonnant : bus moderne (2 etages, tout comfort), petit dinner servi, clim, fauteuil comfortable. Meme la route ne fut pas trop difficile. Au final, nous avons pu dormir un peu.

Vers 7 heures, nous arrivions a Pakse. Derniere ville avant le Cambodge. N’etant pas vraiment convaincu qu’il y ait la moindre chose a faire sur place, nous decidions de continuer notre route vers le plateau de Bolaven.

Deux heures dans un vieux bus et nous y etions, enfin presque puisqu’il restait encore 20 minutes de marche avec les sacs a dos et sous le soleil pour arriver a Tad Lo. Tad Lo est le nom d’une chute d’eau et il y a quelques annees, quelqu’un a eu l’idee d’ouvrir une gusthouse. L’idee a fait son chemin et aujourd’hui on peut compter plus de 5 guesthouses et cela continue. L’histoire se repete par rapport a Muang Ngoi Neua. Malgre ce developpement rapide, l’endroit est encore calme et traditionnel. L’exploration des alentours nous prouve que le phenomene du tourisme est nouveau. A la base de la cascade, le village est paisible. Comme partout au Laos, les animaux gambadent, les enfants s’amusent et les adultes se reposent ou du moins en donnent l’air. Lendroit a un rythme de vie a l’imange du Laos. C’est reposant apres la capitale et surtout une nuit en bus.

Une douche nous permet de nous retaper un peu, notre bungalow est vraiment basique mais il a l’electricite ! N’est ce pas merveilleux, c’est vrai que ce serait dommage avec un barrage a proximite. L’apres midi nous partons a la decouverte de la cascade. Elle est assez jolie et le plus apprecialbe peut etre sont les nombreuses possibilites de baignades offertes. Nous nous y donnons a coeur joie. Le soir nous croisons la route d’un Corse, vrai baroudeur, nous nous demandons encore comment il survie. Il semble voyager au moins 6 mois par an…
Le lendemain a l’aube, nous partons a moto avec nos 2 chauffeurs pour explorer les environs. Marche local, tres alimente en poissons et calamars seches et de nombreux trucs bizarres, villages de tribus (differentes de celle du Nord, une a notamment la tradition d’installer leur village en cercle autour d’une place centrale ou une fois par an durant une grande fete ils sacrifient un buffle, nous manquons la fete pour un mois. Cela aurait valu le detour je suppose. Les religions dans ces villages sont souvent animistes et donc il y a toujours beaucoup de tradition et de croyance. Nous retrouvons aussi les artisanats datant d’un autre siecle : pillage du riz a la main (uniquement par les femmes !), preparation etrange du “sticky rice”, fabrication manuelle des couteaux…), champs (notamment bananes, ananas et cafe (celebre dans le monde pour etre l’un des plus chers) – le plateau des Bolavens est surtout un plateau fertile, pas etonnant de retrouver de nombreuses cultures), une cascade (a sec a cause du barrage laissant une vraie falaise a decouvert, cést assez surprenant). Entre temps, Jenny a trouve le moyen de se bruler le mollet, le pot déchappement d’une moto est chaud (heureusement, depuis elle a recupere mais garde une bonne trace).

Nous rentrons, le temps de dejeuner et de prendre un peu de repos et de lecture, et nous repartons nous baigner.

Finalement, ce sejour est agreable. Les lieux visites ne sont pas fantastique mais interessant. Un peu comme toujours au Laos, l’absence de merveille dans le pays est remplacee par la tradition et les coutumes ainsi que par la simplicite et la convivialite des habitants, rendant le sejour vraiment agreable. Neanmoins en cette fin de journee, je ressens une profonde lassitude. Peut etre pas du Laos mais peut etre du voyage en lui-meme… Cela ne dure qu’une soiree mais je comprends que malgre qu’il reste deux mois, mon esprit s’habitue de plus en plus a ce retour… Peut etre aussi les traces des nombreuses heures de bus de ces derniers temps et une fatigue “alimentaire” : je ne conseillerai jamais le Laos pour bien manger : en general, nous avons toujours le meme menu (une vingtaine de choix, tout au plus, qui se resume a riz ou nouille avec boeuf, poulet, porc ou legumes…) et parfois les prix semblent delirant…

Le retour vers Pakse s’averait tres long, non pas que la distance soit grande, que la route soit mauvaise ou que les arrets soient anormalement frequents mais simplement parce que notre bus ne pouvait pas depasser les 30 km/h. Frustrant ! D’autant que le chauffeur n’hesite pas a s’arreter durant le trajet pour aller acheter quelques bananes… Heureusement la suite du parcours est plus facile (30 km en camion, puis une traversee du Mekong dans une sorte de catamaran composee de deux barques, d’une palette les reliant et d’un moteur de tondeuse et enfin 3km en tuk-tuk), tout cela pour arriver a Champasak. Ancienne ville coloniale, la ville est composee d’une rue ! C’est a peu pres tout et la visite de la ville n’est heureusement pas l’objet de notre visite meme si l’ambiance plutot cool et reposante de celle-ci nous aide a recuperer de notre long trajet. Non, l’attraction numero 1 se trouve a 8 km de la (semble plus long a velo et pleine chaleur) : les ruines d’un important centre religieux Khmers datant de la periode d’Angkor. Meme si elles sont dans un etat assez avance de ruines, les temples gardent du cachet et il est agreable de les arpenter. De retour a la “ville”, nous passons notre apres midi a arpenter la rue et sa parallele et a nous rehydrater…
Le lendemain ayant fait 5 fois le tour de ce qu’on peut appeler desormais un gros village, nous repartons. Encore une voyage aux nombreuses connexions : 3 km a pied, traversee du Mekong, 5 km en camion, puis 110 autres, et encore 2 de plus en longtail boat pour arriver a Don Det, l’une des 40000 islands. Ce site situe a l’extreme sud du Laos (a la frontiere avec le Cambodge) au milieu du Mekong est en fait compose, comme son nom l’indique, d’iles ou ilots. C’est une formation vraiment unique pour une riviere et qui s’explique sans doute par une denivelee soudaine de plusieurs metres en aval creant d’impressionnantes cascades. Ressemblant a Muang Ngoi Neua ou a Goa en Inde (en remplacant la mer par la riviere), les habitants se sont vite transformes en hote et on construit de nombreux bungalows. Rustique, le notre a une vue sur un des bras du Mekong. L’interieur de notre ile, Don Det, est comme le reste du pays : compose de riziere. Un chemin empruntant une ancienne ligne de chemin de fer (la seule du pays, construite par les francais pour pouvoir passer les marchandises transitant par le Mekong – passer les chutes déau en bateau etant impossible !) permet de traverser l’ile, c’est notre premiere balade le jour de notre arrivee.

Le lendemain nous partons voir les fameuses chutes et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont reellement impressionnante. Les quantites d’eau sont vraiment importantes et donc malgre le peu de denivele, le resultat est bruyant et tres vaste. Au peid des chutes, la profondeur de la gorge ou continue le fleuve doit egalement etre important. On nous informe qu’a certains endroits cela atteint plusieurs centaines de metres… Et encore nous sommes en saison seche, en saison des pluies, tout doit etre vraiment different et encore plus impressionnant. C’est aussi tres dangereux, et un panneau situe un peu plus loin, nous le confirmes. Un touriste s’est fait emporter par les courants de fond il y a deux ans… Nous trouvons un coin au calme pour une rapide baignade mais l’eau est presque trop chaude et il est vraiment difficile de se sentir raffraichi… Nous continuons l’exploration de cette seconde ile (connecte a la premiere par un pont, lui aussi construit par les francais pour leur chemin de fer), et arrivons a une vraie plage. Le Mekong devient plus large a cet endroit et semble plus calme que precedemment. Nous embarquons sur un petit bateau et effectuons une promenade sympathique avant d’arriver sur un petit ilot situe entre Laos et Cambodge (de l’autre cote de la rive). L’interet de la visite : des dauphins d’eau douce dont nous appercevons leurs ailerons, au loin… un peu trop loin d’ailleurs mais impossible d’approcher plus pres, les dauphins sont au Cambodge, nous ne pouvons pas passer la frontiere invisible…  Nous remontons le Mekong pour revenir a notre point de depart. La nature a vraiment fait la des choses incroyables…

Nous rentrons finalement a notre guesthouse afin de passer notre derniere nuit au Laos. Afin d’arriver en Chine le plus rapidement possible, nous avons ecourte notre sejour au Laos de quelques jours. C’est d’ailleurs mieux ainsi car nous fatiguions un peu et la decouverte d’un nouveau pays devrait nous remotiver.

Direction la capitale : Vientiane

Friday, March 24th, 2006

Nous commencons vraiment a trouver notre rythme au Laos et plus nous adoptons le rythme des locaux, plus les choses deviennent facile. Par exemple notre bus pour Vang Vieng, situe entre Vientiane et Laung Prabang, le trajet s’est passe sans probleme. Nous sommes arrive 1h30 avant le depart du bus a la gare routiere de Luang Prabang, nous avons achete nos billets sans probleme, attendu, et nous sommes partis. Ensuite, il faut faire preuve de patience : 7 heures pour effectuer les 220 km. La route etait bien entendu difficile : montagneuses, virage sur virage. Mais c’est comme cela et il faut faire avec comme le font les Laossiens. Un proverbe du temps de l’Indochine francaise disait : “Les Vietnamiens plantent le riz, les Cambodgiens le regarde pousser et les Laossiens l’ecoute pousser”. Le rythme est donc toujours tres lent et il est difficile de stresser un Laossiens. Il y a encore peu, faire des etudes etait assez mal vu au Laos, il n’est en effet pas tres bon pour la sante de se retourner les meninges. La culture change peu a peu mais nous constatons encore que reflechir n’est pas forcement le passe temps favori des habitants. Parfois nous nous etonnons de voir des locaux passer des heures a ne rien faire : non meme pas lire un livre ou discutter, juste rester la a ne rien faire. Dans notre societe, cela serait vraiment mal vu et personne ne peut rester sans rien faire…

Bien entendu apres ces 7 heures de transport a travers les montagnes du Laos, nous etions assez fatigue et la nuit etait deja tombe sur Vang Vieng, une petite ville celebre pour sa riviere et ses nombreuses grottes (formes dans des petits monts calcaires). Rapidement nous trouvions une guesthouse composee de bungalows donnant sur la riviere. Un etablissement qui venait d’ouvrir. Quelques gouttes de pluie annoncaient le pire mais abrites sous un parasol nous parvenions a finir notre diner lorsque le vent commenca soudain a souffler fort et puis ce fut la tempete. Rafale de vent, de pluie, eclair et tonnerre. Sans arret. Malgre la nuit, les eclairs omnipresent eclairaient la riviere et l’autre rive de la ville. Les cordes tombant sur notre bungalows commencaient a penetrer a l’interieur par les murs : avec le vent, les murs en bois avec des interstices assez large ne sont pas impermeables. Bizarrement notre toit en feuilles de bambous tient le coup. L’orage est vraiment impressionnant. Soudain un gros bruit, un eclair vient de toucher un arbre proche. Nous constaterons le lendemain matin qu’un grosse branche de l’arbre est tombee sur un des bungalows, deplacant l’axe des pilotis. Cela a du faire drole aux occupants du bungalow en question. L’electricite a saute depuis longtemps et a la lampe torche nous nous preparons a aller dormir. C’est vraiment le deluge, et nous sommes en saison seche !

Le lendemain Vang Vieng est un enorme  champ de boue. Des travaux sont en cours dans toute la ville pour ameliorer les chaussees mais le revetement actuel est la boue. Ce n’est pas tres agreable… La journee passe tranquillement. Nous constatons que Vang Vieng est un hit pour les touristes. Notre logement est isole du centre et c’est tant mieux car le centre ressemble plutot a un village touristique : restaurant, guesthouse et agence de voyage se partagent les 2 rues composant le centre. Vang Vieng n’est pas reellement un joli village, et c’est en s’eloignant de la ville qu’on trouve la raison qui nous a pousse a venir passer 3 nuits ici. En effet les environs de la ville sont occupes par une succession de petits monts karstiques. Les grottes sont nombreuses. Ce premier jour nous visitons la plus grande : Tham Jang. L’avantage est d’etre vraiment tout seul dans la grotte eclairee par quelques ampoules. Nous pouvons en profiter au maximum. Sans etre vraiment fantastique, l’exploration vaut le detour et la promenade pour y arriver est aussi relaxante. Apres un jour de transport, c’est souvent ce dont nous avons besoin le plus.

Le deuxieme jour sur place, nous avons plus de courage et malgre les nuages menacant a l’horizon nous partons pour une longue randonnee de pres de 15 km. Le chemin nous amene a traverser plusieurs petits villages (moins typiques que ceux visites au nord), et une petite riviere pour atteindre une nouvelle grotte. Pour y entrer : une difficile ascension a meme la falaise. La grotte possede une image de Bouddha, depuis la Thailande il est difficile de passer une journee sans en voir une. Celle-ci n’est pas impressionante mais le decors dans laquelle elle se trouve : une enorme cavite rocheuse servant d’entree a la grotte, rend l’ensemble vraiment joli. La poursuite dans la grotte n’est pas aise : pas de lumiere cette fois, uniquement notre lampe de poche. Difficile de voir mais on peut constater une enorme salle. Nous ne nous aventurons pas trop loin, la salle semble de toute facon mener nulle part… En elle-meme la grotte n’a pas grand chose d’exceptionnel si ce n’est sa taille. Finalement ma partie preferee de cette visite se situe au peid de la grotte : une petite riviere sortant de nulle part, a l’eau turquoise et fraiche. Une bonne baignade, quelques sauts depuis l’arbre surplombant la riviere de quelques metres.

Nous repartons en direction de Vang Vieng et nous arretons a un des villages pour dejeuner. Une Americaine d’origine du Laos nous tient la chandelle. Elle visite ses grands parents qui habitent dans le village. Nous semblons etre son unique chance d’activite de la journee. Nous lui demandons ce qu’elle fait de ces journees. Reponse : dormir, il n’y a  rien a faire ici. Je veux bien la croire, cela ne semble pas vraiment la gener. Elle a sans encore pas mal de sang Laossiens dans ses veines.

Sur notre chemin du retour, nous croisons une pancarte : grotte avec cascades et riviere interieur, possibilite de baignade… Cela semble tentant surtout avec la chaleur ambiente. NOus arrivons a une petite guerite, un homme nous demande de payer. A Vang Vieng tout est payant, meme pour traverser un pont de bambous. Nous payons et il prend ses lampes frontales et nous accompagne. Il nous sert de guide. La grotte est vraiment etriquee et interessante : nous montons, descendons, observons stalagmites et tites. Le tout est dans la penombre, nous sommes comme de vrais speleologues. La cascade promise est absente, peut etre elle n’exite que durant la saison des pluies. Peu importe, il y a un petit point d’eau a l’exterieur, a la base de la grotte. C’est frais et translucide. La baignade nous donne l’energie de rentrer.

Comme la plupart de nos soirees au Laos, celle-ci est vraiment courte et tranquille. Le lendemain nous partons pour Vientiane, capitale du Laos ou nous allons retrouver le Mekong. Notre moyen de transport : petit camion et kayak ! En effet, nous nous sommes inscrits a un tour qui propose cette combinaison pour atteindre Vientiane : original et mieux que les 3h30 de bus.

Le lendemain, nous partons donc dans un camion charge de quelques kayak sur son toit afin d’effectuer les 60 premiers kilometres du trajet. La nous nous arretons et commencons a descendre la riviere dans un kayak double. C’est plaisant. La riviere est basse et nous n’aurons qu’un seul rapide a passer. C’est amusant dommage qu’il n’y en ai qu’un seul. Pour prolonger le plaisir, nous nous arretons et plongeons sans kayak cette fois dans le rapide. A la nage, c’est vraiment amusant aussi. Le repas est compose de brochettes, inattendu et tres bon. La journee est vraiment agreable et nous permet d’etre au frais. La chaleur a l’exterieur est toujours aussi difficilement supportable : chaud et lourd. Nous faisons une autre pause pour un plongeon a partir d’une falaise 8m au dessus de la riviere. J’adore. Apres 15km en kayak, retour dans un pickup pour effectuer les 80 derniers km. C’est assez long et un orage nous tombe dessus. La scene dans le pickup est assez cocace : moi et Jenny a l’avant essayant de boucher avec un impermeable un gros trou ou penettre l’eau, un Japonais arrivant a dormir assis, une Anglaise tenant sur ses genoux un petit enfant Lao dont la mere est occupee avec des bagages, un homme tres malade a moitie allonge dans le pickup presqu’agonisant… Finalement nous arrivons a Vientiane pas si trempe et l’orage est passe. La quete habituelle de la guesthouse : nous trouvons une chambre sans fenetre mais avec une salle de bain et toilette sans porte. 5$, c’est honnete !

La soiree est occupee avec un couple d’Anglais rencontre lors de cette journee kayak. Nous restons ensemble jusqu’a l’extinction des lumieres dans notre restaurant : 22h ! Quatre bieres ont de toute facon fini de nous achever. Il est temps d’aller nous coucher.

Vientiane, capitale du Laos. Pres d’un million d’habitant. Dans un premier temps, il est difficile de se sentir dans une ville, surtout une capitale. La ville semble petite, le centre est minuscule, pas de haut building (il y a tout de meme cet hotel de 10 etages qui depasse de loin tous les autres batiments), la circulation est plus importante que partout ailleurs dans le pays mais par rapport a une ville Thailandaise ou Indienne, c’est peu… Bref nous nous sentons simplement comme dans une ville du Laos, en un peu plus grand. L’influence francaise est presente comme le temoigne notre petit dejeuner : croissant (tres bon), chausson aux pommes. Comme a Luang Prabang, les sandwichs et les baguettes se trouvent facilement, il y a meme la possibilite d’avoir un sandwich au pate. Quelques batiments coloniaux occupent le centre, au milieu de nombreux wats, tous assez recent car l’ensemble de la ville a ete rase par l’armee de Siam au 18eme siecle.

Ce premier jour dans la capitale est occupe par l’obtention de notre visa Cambogien. Pour une fois, nous evitons la simplicite et allons directement a l’ambassade : economie de 20$ par visa. Nous sommes satisfaits. Nous visitons quelques wats dont une stuppa assez impressionnante de loin (ressemble a un missile d’or pointe vers le ciel), symbole du pays. La journee est chaude et nous profitons de notre promenade vers l’ambassade pour passer dans quelques petites rues : nous retrouvons le vrai Laos : volailles, maison de bois sur piloti, bref comme dans les villages sauf que nous sommes a quelques centaines de metre du centre de la capitale ! Ca fait bizarre mais ne nous etonne pas tant que ca. Sur les bords du Mekong qui fait office de frontiere avec la Thailande (cote Laos, c’est Vientiage, cote Thailande ce sont des champs), nous trouvons des champs ! Au milieu de la capitale, des agriculteurs font pousser choux et autres legumes.

Aujourd’hui fut une journee tres bouddhiques : 6 wats visites, plus une longue promenade dans Vientiane. Le rythme est lent et arrose de fruit shakes et autres boissons. Difficile de toute facon d’avoir un rythme eleve tant la chaleur est ettoufante. Le soleil se couche, il fait encore 35 degres.

Demain, nous visiterons quelques musees puis prendrons un bus de nuit (VIP avec diner et boisson inclus, mieux que l’avion !) pour Pakse a l’extreme sud du pays. Nous devrions passer une petite semaine a explorer les environs avant de continuer sur le Mekong et franchir la frontiere avec le Cambodge. Sur le papier, nous devrions passer une dizaine de jours au Cambodge puis 3 semaines au Vietnam avant de gagner la Chine (2 semaines) puis Hong Kong… Notre destination finale se rapproche de plus en plus…