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Chine : une fausse bonne idee ?

Monday, May 8th, 2006

Notre voyage vers la Chine commenca de Sappa vers 12h. Un minivan, juste un peu en retard et enfume par le conducteur n’ayant que peu de scrupule par rapport a la sante de ses poumons, nous emmenait alors vers notre derniere destination au VietNam : Lao Cai, la ville frontiere. Un peu de moins d’une heure trente de descente pour y arriver, cette premiere partie etait la plus facile du long voyage qui devait nous emmener pres de 1000km plus au nord a Lijiang en plein coeur de la province du Yunnan et a 2400m d’altitude…
14h, nous commencions le passage de la frontiere. Deux fiches a remplir cote chinois : immigration et precaution sanitaire (la question “a-t-on ete en contact avec des volailles ces 7 derniers jours” nous a oblige a mentir. Cela fait 3 mois que nous sommes en contact avec des volailles !!!). Cote vietnamien, la paperasserie habituelle prenant toujours un peu de temps mais aucun probleme. Nous pouvions alors passer le pont surplombant la riviere faisant office de frontiere. Nous remarquons alors qu’il y a une vraie concurrence entre VietNam et Chine a savoir celui qui aura la plus grande arche accueillant les voyageurs dans leur pays respectif. A priori, c’est un match nul a 15m au dessus du sol !
Cote chinois, le poste frontiere semble plus organise, bonne ou mauvaise nouvelle ? Nous ne savons pas encore, une longue queue nous oblige a patienter quelques instants. Je passe le premier. C’est long, mon passeport, c’est pas la premiere fois, ne passe a la lecture optique (les caracteres sont trop gras), de ce fait a chaque fois, il y a une longue verification pour etre sur que ce n’est pas un faux. Je croise les doigts jusqu’aujourd’hui cela n’a pas pose plus de probleme. Finalement je passe. Je suis en Chine. Les formalites pour Jenny seront beaucoup plus rapide. Nous sommes en Chine.
Bizarrement, le gars en charge de la douane se reveille et me demande de presenter… mes livres. Me sentant particulierement confiant (je n’ai achete aucune des nombreuses copies de livres que l’on peut trouver en Asie du Sud Est), je lui presente les differents livres que je trouve dans mon sac. Un Lonely Planet de l’Asie du Sud Est, un guide du routard VietNam, un livre de poche de Jenny et un Lonely Planet de la Chine. Tout semble ok, jusqu’au mmoment ou gene, l’officier me dit platement que le Lonely Planet Chine est interdit en Chine ! Nous le prenons dans un premier temps dans la bonne humeur jusqu’au moment ou l’on comprend qu’il ne plaisante pas. Il nous explique que sur la carte du Lonely Planet, Taiwan n’est pas en Chine, grave erreur semble-t-il pour les autorites chinoises… Nous discutons cette absurdite mais l’officier semble intransigeant et pas particulierement corruptible. Bref, la partie semble perdue et avec insistance nous sauvons 4 pages sur plus de 800. Nous sommes totalement degoutes d’autant que dans un pays ou la langue nous est inconnu (autant que l’anglais pour les locaux), c’est vraiment un atout. Difficile de croire qu’un pays qui va accueillir les JO dans 2 ans puisse a ce niveau faire preuve de sensure. Quelle image donne-t-il de leur pays ?
Nous prenons donc de pleine face l’absence de liberte de presse et la propagande chinoise ! Nous entrons dans le pays un peu depite et completement dans l’inconnu. Nos 4 pages : les plans des 3 villes que nous comptons visiter avant Beijing.
Malgre cette mesaventure, nous sommes en Chine. C’est la seule bonne nouvelle. Nous n’avons pas un yuan (monnaie locale) sur nous, et pas une idee d’ou se trouve la gare routiere ou nous devons prendre un bus en soiree.
Nous reprenons quelques forces en mangeant un pique nique importe du VietNam…
La ville de Hekou (ou nous nous trouvons) est une ville moderne a la chinoise (building cubique de taille moyenne recouvert de carrelage, mall et autres boutiques, grandes avenues), il y a cependant un petit centre pieton assez sympathique. Les abords de la riviere sont aussi assez bien amenage. Rien cependant qui pousse a rester plus longtemps.
Apres notre dejeuner de roi, nous entreprenons de trouver une banque ou un distributeur afin d’avoir un peu de monnaie. Difficile, la ville ne semble pas avoir ce genre d’etablissement. Nous demandons une premiere fois dans une agence de voyage. Pas de reponse, a priori pas d’anglais parle. Nous trouvons finalement une banque mais ferme. Il y a un ATM, nous essayons et le mettons hors service. Bien joue.
Nous trouvons une poste, et une employee qui parle anglais. Elle est charmante et nous donne l’adresse d’une banque ainsi qu’un papier ou elle ecrit en chinois : ” Ou est la banque ? ” si on se perd. En chemin, un autre ATM, je m’y colle et me fais a moitie electrocute. La machine doit avoir quelques court circuits. Nous continuons notre route et tombons sur un autre ATM… que nous mettons hors service. Encore un autre dont nous arrivons a extirper 2000 yuan. Enfin un peu de chance.
15h30, il nous faut maintenant savoir d’ou part notre bus. Nous demandons dans une librairie, puis un hotel. Pas de reelle reponse et surtout pas d’anglais du tout. Difficile de communiquer d’autant qu’a chaque fois nous semblons reellement les faire ch… Nous nous rappelons ce que nous avait dit un employe cote vietnamien : a gauche du poste frontiere. Nous y allons mais ne trouvons pas. Nous essayons encore avec un passant qui nous y emmene. Une chance car elle etait bien cache dans une cour interieur. Il est 16h, notre bus est a 19h30… Commence alors une longue attente ou j’ai tout le temps de me rememorer tous les evenements de la journee.
Ma conclusion est la suivante : il y a 7 ans lors de mon premier voyage en Chine, nous nous etions donnes tant de mal a quitter le pays qu’aujourd’hui je me demande vraiment pourquoi j’y suis revenu. D’autant que tous les petits details qui ne nous font pas vraiment aime la Chine mais qu’on oublie si rapidement ressurgissent tout d’un coup : impolitesse et indifference de certains chinois ou au contraire observation minutieuse de leur part comme si c’etait le premier visage pale qu’il voit en vrai, raclage de gorge et crachat, discussion entre chinois ou on a l’impression que chaque interlocuteur crie, non interdiction de fumer dans les lieux publics ou les bus… Bref, je passe une journee difficile et l’attente ne fait qu’en amplifier les effets. Jenny essaie en vain de me remonter le moral…
19h20, l’attente est presque finie. Enfin ! Plusieurs bus partent pour la meme destination a quelques minutes de differences. Le notre : le plus pourri pourtant le prix des autres etaient le meme. Pas de chance, la poisse nous poursuit. Que nous reserve le sort.
Notre chauffeur est torse nu, faisant apparaitre, sans que ce soit a son avantage, son gros ventre. Les couchettes du bus sont pourtant assez comfortable, plusieurs passages fument dans le bus. En roulant, l’air deviendra respirable… Enfin, pas au debut car nous traversons des zones fortement polues : la gorge fait mal et mon nez expluse de la matiere noire. Mon esprit, quant a lui, broie du noir… Heureusement la fatigue aide et je m’assoupie… avant d’etre reveille quelques minutes plus tard par un controle de papier. C’est une formalite et nous repartons.
Bizarrement la nuit sera plutot bonne ouvrant la porte a des jours meilleurs.

Un peu de fraicheur pour notre derniere arret au VietNam : Sapa

Tuesday, May 2nd, 2006

Le voyage en train depuis Hanoi fut relativement long mais plutot comfortable, du moins par rapport aux precedents trajets de bus que nous avons effectue recemment. En oubliant, un matinal Vietnamien discuttant tres fort des 4 heures du matin, la nuit fut plutot bonne.

Au petit matin, nous etions a Lao Cai une ville frontiere (la Chine n’etant qu’a 2 kilometres de la) ou nous attendait un van pour monter jusque Sapa. Un peu comme a la montagne en France, Sapa est une station d’altitude situe a 1650m. Pas de neige neanmoins, meme sur la montagne la plus haute, a 3143m (le plus haut sommet d’Indochine), c’est la verdure et les arbres qui dominent, pas de neige meme si les temperatures peuvent avoisiner les zeros en hiver… Ce n’est pas le cas lors de notre sejour, les temperatures sont plus fraiches mais loin d’etre froide. C’est en fait plutot agreable : 15 la nuit et 25 en journee. Nous pouvons enfin respirer non seulement un air frais mais aussi un air non polue. C’est un vrai bol d’air pour nous.

Malgre le voyage en train et 1h30 de minivan pour parcourir les 35 km de montee vers Sapa, nous avons de l’energie et avons envie de decouvrir les environs. En ce lundi matin, les nuages jouent avec la montagne et nous sommes parfois dans le brouillard, parfois c’est le soleil. Avec les paysages verts de montagnes autour, c’est assez joli. Nous parcourons tout d’abord la ville. Un petit lac en son milieu, un marche haut en couleur (une tete de chien a vendre attire mon attention…), de nombreuses ethnies habitants les villages aux alentours representes (Hmongs noirs notamment avec leurs habits traditionnels noirs et leurs coiffes bleues – semblable a certaines ethnies que nous avions vu au Laos, d’ailleurs le Laos est tres proche, c’est donc pas etonnant de retrouver les memes ethnies principalement venues de Chine) et de nombreux touristes (vietnamiens pour la majorite – c’est la fin du long week end ferie). En fait, la petite ville n’est pas desagreable du tout, bien sur domine par les hotels et les restaurants, elle reste sympathique. Sans doute le traffic limite, la temperature et les sommets verts environnant y sont pour beaucoup.

Afin d’avoir une vue plus globale des environs, nous montons un petit sommet transforme en parc “decouverte”. Il est bien entendu plein mais nous trouvons quelques sentiers inexplores beaucoup plus tranquille et depuis le sommet avons des vues imprennables sur le plateau. On y voit beaucoup de vert et puis des que le terrain le permet des cultures : rizieres en terrasses, et de petits villages. Meme de loin, c’est magnifique.

Nous redescendons pour le dejeuner et puis une bonne sieste. Et puis repartons pour aller visiter le village de Cat Cat, le plus proche de Sapa. La marche entre les rizieres et les vues sur la vallee formee par un torret est reellement agreable d’autant que l’aller se fait exclusivement en descente. Le village lui meme est plus un ensemble de maisons espaces mais la promenade jusqu’a la riviere est joli et nous poursuivons en remontant un petit torrent. Le vert de la foret domine mais a 1500m d’altitude, preuve que le froid n’est pas si rude, nous trouvons encore bananiers et palmiers. Bambous et arbustes sont egalement de la partie. Le retour est plus difficile car tout en montee. Avec le couche du soleil, le ciel et les nuages prennent des couleurs irreels, cela nous fait oublier la difficile remontee vers Sapa. Une douche et un bon diner terminent cette longue journee. Il est bon de retrouver la fraicheur durant la nuit, une couverture est necessaire, premiere fois depuis des mois. La nuit sera bonne et reparatrice.

Le reveil le lendemain est matinal, nous sommes vraiment habitues a ce rythme maintenant : coucher tot, lever tot. Un petit dejeuner copieux, la preparation de sandwichs et nous partons pour une longue randonnee vers des villages voisins (un peu moins traditionnel que les villages traverses au Laos). La randonnee sera reellement magique. Nous avons traverse des paysages splendides faits de rizieres, de petits villages, d’habitants au travail, de rivieres et encercles par des montagnes toujours aussi vertes. 6 heures de marche ! Un vrai plaisir que nous avons essaye de saisir avec l’appareil photo (plus de 50 – en esperant que quelques unes seront vraiment bonnes). Charue tiree par des buffles, pousse de riz d’un vert eclatant, rizieres innondees permettant aux montagnes de se refletter dans l’eau stagnante, systeme d’irrigation particulierement ingenieux, pillon fonctionnant avec la force de l’eau, travailleurs s’efforcant a retourner la terre avec une sorte de binette, plantation de mais, terrasses semblant s’ettaler sur tous les flans de la montagnes… Tels sont les quelques paysages magnifiques que nous avons pu traverser.

De retour a l’hotel, nous prenions quelques beignets de pommes avant de mettre a jour ce blog et prendre un diner typique : genre de fondue dont l’huile est remplace par un bouillon permettant de cuire des nouilles et de la viande. Bon et sans doute plus sain que la cuisson a l’huile. Pour la premiere fois depuis longtemps, nous passons une seconde nuit d’affilee au meme endroit. Un vrai luxe que nous transformons en bonne nuit. Nous en aurons besoin, aujourd’hui, mercredi 3 mai, nous descendons vers Lao Cai avant de passer la frontiere avec la Chine et d’attraper un bus de nuit pour Kunming. Arrivee demain matin a Kunming, nous essaierons de prendre un autre bus pour Lijiang : 12 heures de plus. Si  tout se passe bien nous devrions arriver a destination demain soir !!! Un long trajet, le dernier !

Prochain post depuis la Chine.