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Une derniere semaine au Laos : same, same

Notre dernier jour a Vientiane fut quelque peu decevant… Nous avions prevu quelques musees mais la chaleur et la lourdeur du climat et le fait que nous devions prendre un bus de nuit en soiree nous a ralenti nos ardeurs.

Ainsi, nous avons visite qu’un seul musee. Le musee national. Un melange d’un peu tout mais principalement historique. Il est particulierement distrayant de voir comment le parti communiste voit la derniere partie de l’histoire : mechant francais colonialiste et esclavagiste, imperialiste americain et leurs nombreux pantins (soldats) humiliant les Lao, exceptionnelle, brave et courageuse resistance communiste a l’envahisseur et liberant le pays. Suite a cette amusante serie de photo aux commentaires sans equivauque, une salle est consacree a la modernite du pays et ce qui fait la fierte du Laos aujourd’hui. N’est-il pas cocasse de trouver au milieu une des fiertes du pays : l’usine de Pepsi et Coca-Cola ! Ou encore, la construction d’un barrage finance en grande partie par la France… Bref ce musee vaut vraiment un detour d’autant qu’il est partiellement climatise.

Le reste de la journee a Vientiane fut reparti entre repas, rafraichissement, lecture, Internet… Bref rien de rejouissant. Le debut du trajet pour Pakse au debut du pays fut comme d’habitude au Laos : chaotique : entre la navette qui devait nous amener a la station de bus qui nous oublie et la confusion pour trouver notre bus (bizarrement 4 bus partaient a la meme pour la meme destination). Le reste du voyage fut plutot etonnant : bus moderne (2 etages, tout comfort), petit dinner servi, clim, fauteuil comfortable. Meme la route ne fut pas trop difficile. Au final, nous avons pu dormir un peu.

Vers 7 heures, nous arrivions a Pakse. Derniere ville avant le Cambodge. N’etant pas vraiment convaincu qu’il y ait la moindre chose a faire sur place, nous decidions de continuer notre route vers le plateau de Bolaven.

Deux heures dans un vieux bus et nous y etions, enfin presque puisqu’il restait encore 20 minutes de marche avec les sacs a dos et sous le soleil pour arriver a Tad Lo. Tad Lo est le nom d’une chute d’eau et il y a quelques annees, quelqu’un a eu l’idee d’ouvrir une gusthouse. L’idee a fait son chemin et aujourd’hui on peut compter plus de 5 guesthouses et cela continue. L’histoire se repete par rapport a Muang Ngoi Neua. Malgre ce developpement rapide, l’endroit est encore calme et traditionnel. L’exploration des alentours nous prouve que le phenomene du tourisme est nouveau. A la base de la cascade, le village est paisible. Comme partout au Laos, les animaux gambadent, les enfants s’amusent et les adultes se reposent ou du moins en donnent l’air. Lendroit a un rythme de vie a l’imange du Laos. C’est reposant apres la capitale et surtout une nuit en bus.

Une douche nous permet de nous retaper un peu, notre bungalow est vraiment basique mais il a l’electricite ! N’est ce pas merveilleux, c’est vrai que ce serait dommage avec un barrage a proximite. L’apres midi nous partons a la decouverte de la cascade. Elle est assez jolie et le plus apprecialbe peut etre sont les nombreuses possibilites de baignades offertes. Nous nous y donnons a coeur joie. Le soir nous croisons la route d’un Corse, vrai baroudeur, nous nous demandons encore comment il survie. Il semble voyager au moins 6 mois par an…
Le lendemain a l’aube, nous partons a moto avec nos 2 chauffeurs pour explorer les environs. Marche local, tres alimente en poissons et calamars seches et de nombreux trucs bizarres, villages de tribus (differentes de celle du Nord, une a notamment la tradition d’installer leur village en cercle autour d’une place centrale ou une fois par an durant une grande fete ils sacrifient un buffle, nous manquons la fete pour un mois. Cela aurait valu le detour je suppose. Les religions dans ces villages sont souvent animistes et donc il y a toujours beaucoup de tradition et de croyance. Nous retrouvons aussi les artisanats datant d’un autre siecle : pillage du riz a la main (uniquement par les femmes !), preparation etrange du “sticky rice”, fabrication manuelle des couteaux…), champs (notamment bananes, ananas et cafe (celebre dans le monde pour etre l’un des plus chers) – le plateau des Bolavens est surtout un plateau fertile, pas etonnant de retrouver de nombreuses cultures), une cascade (a sec a cause du barrage laissant une vraie falaise a decouvert, cést assez surprenant). Entre temps, Jenny a trouve le moyen de se bruler le mollet, le pot déchappement d’une moto est chaud (heureusement, depuis elle a recupere mais garde une bonne trace).

Nous rentrons, le temps de dejeuner et de prendre un peu de repos et de lecture, et nous repartons nous baigner.

Finalement, ce sejour est agreable. Les lieux visites ne sont pas fantastique mais interessant. Un peu comme toujours au Laos, l’absence de merveille dans le pays est remplacee par la tradition et les coutumes ainsi que par la simplicite et la convivialite des habitants, rendant le sejour vraiment agreable. Neanmoins en cette fin de journee, je ressens une profonde lassitude. Peut etre pas du Laos mais peut etre du voyage en lui-meme… Cela ne dure qu’une soiree mais je comprends que malgre qu’il reste deux mois, mon esprit s’habitue de plus en plus a ce retour… Peut etre aussi les traces des nombreuses heures de bus de ces derniers temps et une fatigue “alimentaire” : je ne conseillerai jamais le Laos pour bien manger : en general, nous avons toujours le meme menu (une vingtaine de choix, tout au plus, qui se resume a riz ou nouille avec boeuf, poulet, porc ou legumes…) et parfois les prix semblent delirant…

Le retour vers Pakse s’averait tres long, non pas que la distance soit grande, que la route soit mauvaise ou que les arrets soient anormalement frequents mais simplement parce que notre bus ne pouvait pas depasser les 30 km/h. Frustrant ! D’autant que le chauffeur n’hesite pas a s’arreter durant le trajet pour aller acheter quelques bananes… Heureusement la suite du parcours est plus facile (30 km en camion, puis une traversee du Mekong dans une sorte de catamaran composee de deux barques, d’une palette les reliant et d’un moteur de tondeuse et enfin 3km en tuk-tuk), tout cela pour arriver a Champasak. Ancienne ville coloniale, la ville est composee d’une rue ! C’est a peu pres tout et la visite de la ville n’est heureusement pas l’objet de notre visite meme si l’ambiance plutot cool et reposante de celle-ci nous aide a recuperer de notre long trajet. Non, l’attraction numero 1 se trouve a 8 km de la (semble plus long a velo et pleine chaleur) : les ruines d’un important centre religieux Khmers datant de la periode d’Angkor. Meme si elles sont dans un etat assez avance de ruines, les temples gardent du cachet et il est agreable de les arpenter. De retour a la “ville”, nous passons notre apres midi a arpenter la rue et sa parallele et a nous rehydrater…
Le lendemain ayant fait 5 fois le tour de ce qu’on peut appeler desormais un gros village, nous repartons. Encore une voyage aux nombreuses connexions : 3 km a pied, traversee du Mekong, 5 km en camion, puis 110 autres, et encore 2 de plus en longtail boat pour arriver a Don Det, l’une des 40000 islands. Ce site situe a l’extreme sud du Laos (a la frontiere avec le Cambodge) au milieu du Mekong est en fait compose, comme son nom l’indique, d’iles ou ilots. C’est une formation vraiment unique pour une riviere et qui s’explique sans doute par une denivelee soudaine de plusieurs metres en aval creant d’impressionnantes cascades. Ressemblant a Muang Ngoi Neua ou a Goa en Inde (en remplacant la mer par la riviere), les habitants se sont vite transformes en hote et on construit de nombreux bungalows. Rustique, le notre a une vue sur un des bras du Mekong. L’interieur de notre ile, Don Det, est comme le reste du pays : compose de riziere. Un chemin empruntant une ancienne ligne de chemin de fer (la seule du pays, construite par les francais pour pouvoir passer les marchandises transitant par le Mekong – passer les chutes déau en bateau etant impossible !) permet de traverser l’ile, c’est notre premiere balade le jour de notre arrivee.

Le lendemain nous partons voir les fameuses chutes et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont reellement impressionnante. Les quantites d’eau sont vraiment importantes et donc malgre le peu de denivele, le resultat est bruyant et tres vaste. Au peid des chutes, la profondeur de la gorge ou continue le fleuve doit egalement etre important. On nous informe qu’a certains endroits cela atteint plusieurs centaines de metres… Et encore nous sommes en saison seche, en saison des pluies, tout doit etre vraiment different et encore plus impressionnant. C’est aussi tres dangereux, et un panneau situe un peu plus loin, nous le confirmes. Un touriste s’est fait emporter par les courants de fond il y a deux ans… Nous trouvons un coin au calme pour une rapide baignade mais l’eau est presque trop chaude et il est vraiment difficile de se sentir raffraichi… Nous continuons l’exploration de cette seconde ile (connecte a la premiere par un pont, lui aussi construit par les francais pour leur chemin de fer), et arrivons a une vraie plage. Le Mekong devient plus large a cet endroit et semble plus calme que precedemment. Nous embarquons sur un petit bateau et effectuons une promenade sympathique avant d’arriver sur un petit ilot situe entre Laos et Cambodge (de l’autre cote de la rive). L’interet de la visite : des dauphins d’eau douce dont nous appercevons leurs ailerons, au loin… un peu trop loin d’ailleurs mais impossible d’approcher plus pres, les dauphins sont au Cambodge, nous ne pouvons pas passer la frontiere invisible…  Nous remontons le Mekong pour revenir a notre point de depart. La nature a vraiment fait la des choses incroyables…

Nous rentrons finalement a notre guesthouse afin de passer notre derniere nuit au Laos. Afin d’arriver en Chine le plus rapidement possible, nous avons ecourte notre sejour au Laos de quelques jours. C’est d’ailleurs mieux ainsi car nous fatiguions un peu et la decouverte d’un nouveau pays devrait nous remotiver.



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