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Un trek et du repos

Nous sommes aujourd’hui arrives a Mandi. Etape routiere avant notre prochaine reelle etape : Daramhsala. Jenny est un pewu malade, une combinaison entre la diarhee et un coup de froid, ca n’a pas l’air bien mechant mais nous avons decide de nous arreter ici au milieu de notre periple routier afin qu’elle reprenne quelques forces. Je profite donc de cette fin d’apres midi pour parcourir la ville et donc completer le blog.
La ville de Mandi est au croisement des chemins vers differentes vallees de l’Himalaya indien. Apres une heure a parcourir les petites rues de la ville, je comprends vite que la seule attraction pour un touriste est la gare routiere, veritable carphanaum mais ou l’on peut trouver un bus pour toutes les directions. Le reste de la ville : pas grand chose, beaucoup de temples plus colores les uns que les autres et des petites rues marchandes bruyantes… Bref mon tour de la ville fut tres court, ce qui me laisse plus de temps pour decrire ces derniers jours.
Mardi dernier, nous etions fin pret apres notre petit dejeuner au soleil pour partir pour notre trek de 5 jours a travers les montagnes entre Taggar et Jiri. Finalement apres de nombreux rebondissements, notre equipe de trekkers etait composee de 5 membres. Ce fut la premiere bonne surprise de la matinee, outre Jenny et moi : Forrest, un chanteur et musicien americain que l’on avait rencontre a l’hotel, Lina, une suedoise pleine d’energie et Guka, un franco-suedois qui s’est laisse convaincre de venir avec nous a 22h la veille autour d’une biere.
Apres avoir recupere l’ensemble de l’equipe et les “accompagnateurs” : 2 guides (l’un devait retourner sur Manali apres 2 jours), 1 cuisinier, 1 “horseman” et 4 chevaux pour transporter l’ensemble de nos affaires, nous debutions le trek sous les nuuages et quelques goutes. Le mauvais temps n’allait pas durer et cette premiere journee fut plutot courte : une visite d’un chateau au depart, une heure de marche, une pause dejeuner dans le dernier village avant 4 jours, puis encore 1h30 de marche en montee pour arriver au camp ou nous attendait un gouter. Vraiment royale cette premiere journee. Malgre l’altitute (2600 m environ au camp), l’ensemble de la montee s’est faite dans la foret. Tres agreable et tres vert. A l’arrivee, une petite plaine ou quelques vaches brouttent et offrant les premieres vues sur les monts enneigees environant culminant autour de 6000m. La soiree fut comme la journee agreable avec un bon premier repas et une premiere soiree autour du feu. La nuit a contrario fut difficile : sol tres dur et froid (les gelees du matin le prouverent).
Le lendemain fut une journee de montee puisque le camp suivant se trouvait a 3400m. Ce fut egalement une journee assez froide : ruisseau gele, quelques flocons de neige, neige persistante au sol et soleil cache par les montagnes. Mais comme la veille, les vues sont splendides et font oublier ces petits desagrements. Pour la nuit (-6 ou -7), cet fois nous prevoyons beaucoup plus chaud : deux paires de chaussettes, 2 couches au niveau de jambes, 3 couches au niveau du torse, les gants et le bonnet, le tout dans un sac de couchage et un drap supplementaires. Malgre tout, le froid est encore present et la nuit fut agite d’autant que nous avons quelques restes de diarhee.
A J+3, nous devons franchir le point culminant de notre trek vers 3800m. Du haut de la “pass” et malgre les nuages faisant leur apparition (suivant toujours le meme scenario : magnifique ciel bleu le matin, ciel se couvrant progressivement a partir de 10 heures et se degageant a la tombee de la nuit… afin que la nuit soit tres froide), la vue est magnifique sur les differentes vallees et montagnes. Pas de regret, ce trek vallait vraiment le coup. La redescente vers le camp permet de gagner quelques degres mais pas suffisamment pour un comfort parfait pourtant la nuit suivante sera meilleure que la veille… L’entente dans notre groupe est vraiment bonne et nous passons de bons moments chaque soir au coin du feu, le cuisinier fait egalement des prouesses pour varier les menus. A chaque fois, c’est un regal. Nous commencons vraiment a appressier la cuisine indienne.
L’avant dernier de notre periple est sans doute une des plus belles journees. La descente dans la vallee offre des paysages somptueux et le passage a travers les champs et les patures est vraiment un bonheur pour les yeux et le nez. La fin de la journee est marquee par la traversee puis la visite (sous la neige !) du village de Malana. Etrange village entre moyen age et modernite. La communaute est refermee sur elle-meme (marriage uniquement entre membres du village) et a des pratiques religieuses strictes a tel point qu’un profane comme moi ou notre guide ne peut toucher quoi que ce soit dans le village (un mur, un morceau de bois ou encore moins un habitant) et elle se donne l’image d’un tres pauvre village (aucune proprete, des detritus partout, femmes et enfants qui transportent sur le dos le bois pour le chauffage). Dans le meme temps, le village possede deux antennes satellites ! Le village est aussi repute pour ses cultures de… cannabis et probablement ses fumeurs (privileges apparemment des hommes puisque nous ne voyons que des femmes au travail). Probablement la seule richesse (et apparemment celle-ci suffit) de la ville, aussi sous leurs airs mefiants, les villageois nous proposent la “cream” locale (= drogue). Bizarre aussi que la gouvernement indien qui punie quelconque porteur de drogue a 10 ans de prison laisse faire de telle pratique… Bref un village interessant mais en meme temps qui met mal a l’aise.
La derniere journee fut une descente poussiere et pas facile vers la vallee ou l’on devait prendre un taxi pour Jiri. De la, nous avons pris un autre taxi pour Manikaran (a 15 km de la soit 45 minutes de transport). L’objectif de cette halte etait de prendre une bonne douche et un peu de repos. Au final, nous resterons 3 nuits la bas autant pour nous reposer que pour decouvrir cette petite ville fameuse pour ses sources chaudes et donc bains thermales. Ces 3 jours seront vraiment tres bons : bonnes promenades, repos, bons repas. Ce fut presque meme difficile de partir (un post est prevu pour decrire l’une de ces journees a Manikaran).
Finalement, nous sommes sortis de notre confortable hotel pour reprendre la route ce matin. Premiere etape, un bus de Manikaran a Bunthar : 35 km – 2 heures : c’est pourquoi en Inde le nombre de km ne signifie pas grand chose, on compte en nombre d’heures. Au bout de 15 km, la route defoncee et le surnombre dans le bus ont raison d’un des pneus du bus. Nous nous retrouvons en pleine campagne et au bord de la route a faire du stop afin de couvrir les derniers 18 km. Comme quoi, tout peut arriver en Inde, nous arrivons finalement a trouver une jeep pour nous amener a Bunthar et pas n’importe quel Jeep puisqu’il s’agit de la Jeep de deux trekkers Belges que nous avions croises lors de notre trek mais qui faisaient de leur cote un trek de 7 jours. Incroyable chance ! Au final, nous arrivons a Bunthar a la meme heure qu’avec le bus normal.
A bunthar, un peu de marche pour rejoindre l’arret de bus et quelques minutes d’attente pour prendre un deuxieme bus pour Mandi. Le voyage fut plus facile (offrant de belles vues sur la riviere au fond de la vallee) meme si toujours aussi long (2 heures pour 60 km).
Mandi, point d’etape pour ce soir… La suite demain a l’aube apres une bonne nuit de sommeil…



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