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Beijing : retrouvaille et lot of fun

Notre arrivée à Beijing était du plus mauvais goût : atterrissage dans une purée de pois qui ne présager rien de bon. Encore une fois, nous avions tort.

Bruno, un de mes meilleurs amis travaillant à Beijing depuis plus d’un an, était là (comme 7 ans auparavant lors de mon premier voyage en Chine) pour nous accueillir et nous faciliter les négociations avec le chauffeur de taxi (ce qui était une bonne chose car apparemment l’immeuble où il vivait était à l’endroit le pire pour un chauffeur de taxi de l’aéroport – le système de fonctionnement des taxis semblant être relativement compliqué).

30 minutes plus tard à travers les avenues de Beijing, nous étions dans son grand F1 et retrouvions Seung Hee, sa femme. Un appartement clair et confortable qui nous changeait de nos hôtels…

Première soirée et première sortie. Rien de tel que quelques bonnes bières pour actualiser nos relations. Puis lorsque tout est dit ou trop de bières sont bues, un jeu de fléchettes permet de finir la soirée. Bien longtemps que nous n’avions pas eu une vie nocturne aussi longue.

Le lendemain commençait doucement. Vers midi, nous étions prêts à partir… enfin pas tout à fait. Bruno et Seung Hee n’avaient que 3 vélos pour explorer la ville. Pas de problème, 13 euros plus tard, nous avions un vélo neuf de plus. Je comprendrai plus tard pourquoi ce vélo ayant une belle allure ne coûtait que 13 euros (mes jambes ont en fait compris très vite : même sur du plat, on a l’impression de monter).

Le temps d’être prêt, c’était l’heure du déjeuner. Décidemment cette journée n’allait pas commencer tôt mais finalement quelle importance, en cette fin de voyage, notre cœur n’était plus à la découverte à tout prix mais plutôt à profiter au maximum…

Les œufs de cent ans et notre porridge de riz avalés nous nous dirigions vers le centre historique de Beijing pour découvrir un temple lamas (bouddhisme venant du Tibet). Ancien palais impérial, le temple fût d’abord partiellement occupé par les moines tibétains puis totalement. Echappant à la soi-disant Révolution culturelle, il est aujourd’hui le seul du genre à Beijing et comprend un ensemble de salle et pavillon assez impressionnante comme l’est encore plus le bouddha de 26m de haut sculpter dans un seul tronc d’arbre (un santal qui devait être énorme à la vue de ce gigantesque bouddha).

Nous poursuivons ensuite notre route dans les petites rues du vieux Pékin où s’aligne les maisons traditionnelles à cour intérieure carrée, seules vestiges de ce que devait être la ville il y a quelques dizaines d’année. Aujourd’hui gratte ciels et grandes avenues ont remplacé ces maisons basses et ruelles.

Nous nous arrêtons à la tour de la Cloche, une tour abritant… une cloche qui permettait d’indiquer l’heure. Aujourd’hui, la cloche en bronze est toujours impressionnante mais inutilisée. La tour offre néanmoins de belles vues sur une ville en chantier. Les grues sont partout et de nouveaux grattes ciels sortent de terre pour rejoindre les nombreux déjà présent. Jeux olympiques obligent, la ville s’est transformée en grand chantier : immeuble, 13 lignes de métro en construction, rénovation importante. En 2008, la ville n’aura probablement rien à voir à ce qu’elle était lorsqu’elle a été choisie pour accueillir les jeux ! Nous nous rendons compte également de la grandeur de celle-ci : de tous les côtés, elle semble s’étendre à perte de vue, cette perte de vue étant facilitée par la pollution et la poussière toujours présente (il semblerait que Pékin pourrait un jour disparaître sous le désert de Gobi qui avance vers la capitale doucement mais sûrement… D’où tempête de sable fréquente et poussière omniprésente).

La balade se poursuit vers un lac, havre de paix au milieu de cette frénétique capitale. Nous nous arrêtons pour un rafraîchissement, quelques nageurs courageux profitent de la fraîcheur du lac. Nous préférons simplement regarder et repartons autour de cette petite mer intérieure et arrivons bientôt au niveau du lac Beihai et visitons au coucher de soleil un parc sur l’île des Hortensias. L’entrée est toujours payante mais à l’intérieur tout est fermé pour cause de rénovation (pour les jeux, les monuments historiques seront plus neufs qu’à leur origine !). Faute de visite intéressante, nous nous essayons sans grande réussite à un jeu local : il s’agit de se passer un volant (fait en plumes) avec les pieds…

La journée s’achève par un retour le long de la cité interdite puis une visite du quartier commercial de Beijing. Beaucoup de marques et de prix similaires à ce que l’on trouve en Europe, on est loin de l’image pas cher que l’on se fait de la Chine. La mondialisation est en cours et les prix sont aussi mondiaux du moment que l’on ne cherche pas des copies… Nous enchaînons par un barbecue coréen et un bowling (que de sports à Beijing).

Notre deuxième jour à Pékin fût à l’image du premier : fun. Bruno et Seung Hee nous servant de guide, nous profitons d’un buffet japonais à volonté pour un prix modique (pour nous, pas pour les chinois). Délicieux. Nos vélos nous mènent ensuite à Tian’An Men. Nous passons ensuite devant un quartier en pleine reconstruction : pas de pincette avec les Chinois, l’ensemble du quartier est bouclé, tout sera détruit et reconstruit. Puis nous nous arrêtons dans un grand centre commercial où Bruno et moi avions fait un peu de shopping quelques 7 ans plus tôt ! Enfin nous arrivons à Tian Tan, le temple du ciel. Malheureusement, il est déjà 17h et les temples ferment. Il reste le parc et les vues de loin. En remplacement d’une visite sérieuse, nous transformons notre visite en visite tantôt sportive, tantôt romantique ou encore un peu folle. Que du bon temps, finalement pas besoin de temples somptueux pour apprécier une visite, quelques bons amis suffisent.

Le retour se fait le plus vite possible afin de ne pas manquer l’Happy Hour au pub. Nous réussissons à y arriver 15 minutes avant la fin et malgré de nombreuses pannes d’électricité, nous achevons quelques parties de fléchettes, notre sport favori à Beijing. Nous continuons ensuite notre découverte culinaire dans un resto italien. Toujours aussi bon ! Et malgré l’heure tardive, retournons dans un bar pour la revanche filles contre garçons aux fléchettes. Bruno et moi la remportons.

Nous regretterons cette dernière partie le lendemain. Enfin surtout Bruno devant retourner au travail. De notre côté, nous avions prévu une visite à la grande muraille. Mais nous partons trop tard et reportons notre excursion au lendemain. Nous décidons à la place de visiter la cité interdite. Pas de changement en 7 ans, elle est toujours aussi grande et toujours aussi visité… Elle est aussi toujours aussi magnifique et nous prenons notre temps de nous imprégner de la vie hors norme qui devait y régner à l’époque de l’empire chinois… Empereur, concubine, eunuque… la vie devait être fastueuse et loin des réalités de l’époque. Aujourd’hui, les 723 600 m² sont bien préservés et offrent au visiteur plusieurs heures de découverte (voire plusieurs jours pour les passionnés). Plus modestement, nous en profitons 3 ou 4 heures avant que la lassitude nous gagne. Elle restera un grand souvenir de notre séjour à Pékin, contrairement à celle de Hué au VietNam majoritairement détruite, celle-ci est en parfait état et est donc grandiose !

Notre visite se poursuit dans les rues autour de la cité avant de rejoindre une des rues commerçantes de la ville sans grand succès dans notre shopping… Comme d’habitude, la soirée s’achève par un bon dîner et… un bowling.

Le lendemain avec un grand courage, nous partons pour la Grande Muraille. Un trajet de 4 heures pour arriver 100km environ au nord de la capitale : bus, puis minibus et enfin taxi pour découvrir cette folle construction. En route nous rencontrons un baroudeur qui a la malchance de perdre son portefeuille dans le minibus. Nous lui avançons un peu d’argent pour qu’en plus de son argent, il ne perde pas non plus sa journée. Il semble qu’il est assez coutumier du fait et prend son aventure avec un sourire incroyable. La visite, malgré la brume, est sympathique. Il a été prouvé par le premier astronaute chinois qu’il était impossible de voir la muraille depuis l’espace, elle reste néanmoins démesurée et la voir serpenter le long des petits monts est toujours aussi enchanteresse. Nous arpentons la muraille qui a été construit au long des siècles et des dynasties sur plusieurs milliers de kilomètres (et dont il ne reste que quelques portions debout aujourd’hui). La visite est un must d’une visite à Beijing et malgré le long trajet pour y arriver, nous passons une bonne et fatigante journée. Rien de telle qu’une bière fraîche, un cheeseburger et une partie de fléchette pour nous remettre.

Ce mercredi 17 mai, c’est déjà la fin de notre séjour à Beijing… Le temps est passé si vite. Nous n’avons visité qu’une petite partie des sites que la ville offre. Pas de doute, il faudra revenir un jour… Bizarrement, ce 17 mai est le jour de départ pour nous tous : nous partons pour Hong Kong, notre destination finale, Seung Hee part pour Séoul où elle doit passer 6 mois en formation, et Bruno est en partance pour Paris où il doit passer quelques entretiens.

C’est sous le soleil que nous partons en espérant ne pas avoir trop de problèmes sur Shenzen (ville frontière où notre avion nous mène)… Un typhon risque en effet de toucher la côte à l’heure où nous devons atterrir.



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