1er et 2 Août : trek en terre sauvage
Nous démarrons assez tôt ce matin car nous devons préparer nos sacs à dos pour le trek. Comme d’habitude, j’ai l’impression que nous en prenons trop : tente, pad, sac de couchage, lampe, kit d’urgence, filtre pour l’eau, réchaud, quelques ustensiles de cuisine et surtout nourriture, sur ce dernier point, nous avons vraiment du mal à réduire, d’autant que nous mangeons beaucoup (l’air fraid et les kilomètres à pied, ça creuse). Mais bon pour seulement 2 jours, ça tient dans les sacs.
Nous partons finalement vers 10h pour rejoindre le départ et ce n’est pas rien : nous n’avions pas prévu autant de km : environ 50 dont une bonne partie sur une piste de terre. Les paysages sont jolis mais nous aurions pu nous passer de cette nouvelle étape voiture. Finalement nous démarrons vers 11h30 le trek qui doit nous amener à Logging Lake pour le soir, soit environ 15km à pied. Le début du trek est dans une forêt brulé par un feu récent, désormais la plupart des feux ne sont pas éteints, la forêt ayant besoin de ces derniers pour se régénérer. C’est un peu dommage de se promener dans une forêt brulée mais au moins ça offre des vues sur les montagnes. Puis, nous entrons dans la forêt qui n’est pas très dense et surtout il y a beaucoup de baies ce qui rend la traversée assez difficile. Toutes les minutes, nous devons aussi taper dans les mains, cela permet, en théorie, d’avertir les ours de notre présence et ainsi ils devraient partir avant que l’on arrive… Tout cela en théorie, ce que je n’ai pas vraiment envi de vérifier. Il paraît que l’on peut vraiment dire que nous sommes dans la nature sauvage lorsque nous ne sommes plus au sommet de la pyramide alimentaire, il semble que ce soit le cas car outre les ours, il y a aussi le puma qui traîne dans le coin…
Finalement, nous arrivons au camp après 4h de marche. Nous sommes avec 2 Texans super organisés et un groupe de boyscout. L’ambiance est sympa et les vues sur le lac à la tombée du jour vale le coup même si je regrette un peu la monotonie de la marche elle-même avec quasiment aucune vue.
Le lendemain, nous reprenons le chemin en sens inverse, c’est un autre défaut de ce trek qui ne serait pas resté dans ma mémoire si après 2 heures de marche, je n’avais pas vu une chose bougée au loin. Pensant que c’est une biche (nous en avions déjà vu une la veille et elles sont très fréquentes), nous avons continué à avancer prudemment mais surement. A un moment, scrutant la forêt pour voir si j’apperçois quelque chose, je vois à 10m environ un gros ours qui nous regarde passer. Je dis à Jenny : ‘M… un ours, ne t’arrête pas”. On continue donc le chemin sans nous retourner avant un petit moment. Jenny n’a rien vu mais ça m’a vraiment fichu la trouille car il était vraiment tout près dans l’ombre de la forêt.
Après cette aventure, nous redoublons nos claquements dans les mains mais nous ne verrons plus rien si ce n’est une famille de français (on en voit vraiment partout : j’aime le côté aventureux de mes compatriotes) et quelques autres Texans (là, je me demande ce qu’ils font ici!).
Evidemment, nous devons faire la route en sens inverse. Cette fois, nous prenons un peu plus de temps pour l’apprécier avant de nous arrêter dans le village du parc pour voir l’état d’occupation des campings : tout est complet ! Il y a plus de 1000 places de camping et c’est complet : pas de doute, c’est la pleine saison pour ce parc (et elle ne dure pas longtemps car l’hiver est long). Nous sommes aussi soulagés de voir que les problèmes de dette américains ou plutôt les problèmes politiques ont pu trouver une issue : cela aurait pu provoquer une fermeture des parcs… il me semble parfois qu’il y a vraiment des problèmes de taille dans ce pays notamment à savoir s’il s’agit d’un pays ou de 50 !
Nous retournons donc dans notre premier camping à l’extérieur du parc et encore une fois, c’est pas si mal car nous avons accès à la douche. Demain, nous allons essayer une autre sratégie : nous lever avant tout le monde pour atteindre le camping le plus tôt possible et donc avoir une place.
Tags: Montana FR
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